Un jardin à Téhéran
de Shusha Guppy

critiqué par Idelette, le 26 mai 2005
( - 61 ans)


La note:  étoiles
Une enfance dans la Perse d'avant hier
Shusha Guppy est née dans un milieu intellectuel favorisé, protégé et ouvert. Elle nous raconte son enfance, son éducation et sa vie d'adolescente, bien avant la révolution iranienne de 1979.

Défile devant nous toute une époque révolue. Shusha Guppy reconnait sans peine que sa famille est privilégiée, que son éducation est privilégiée aussi, et ce, dans un pays où c'est loin d'être le cas pour tous. Elle explique les liens d'affection, quasi filiaux, entre sa famille et leurs serviteurs. La force du lien est réelle, éloignée d'une vision marxiste, conscience de classe, etc... mais basée avant tout sur le respect, l'affection et le dévouement de part et d'autres, unis dans une même volonté d'harmonie et de recherche de bonheur.

Shusha Guppy, grande amie de Jacques Prévert, a une personnalité atypique, elle décrit, ici, un âge d'or de l'Iran, un paradis perdu.
Cela ressemble aux Mille et une nuits 10 étoiles

Ah, comme j'aurais voulu connaître ce pays! Il a en effet tout d'un paradis. L'auteure nous raconte son enfance et son adolescence à l'aide d'anecdotes qui nous montrent une Perse charmante, pleine de parfums, de couleurs et de paysages magnifiques. C'est un livre que l'on peut picorer au gré de ses humeurs, les chapitres sont courts et correspondent à différents épisodes de la vie de Shusha Guppy. C'est très bien écrit, très bien décrit aussi. Les portraits des personnages qui ont marqué la jeunesse de l'écrivain sont savoureux et drôles, cela nous transporte vers un ailleurs qui malheureusement n'existe plus. On découvre une culture très différente de la nôtre, mais tellement respectueuse et attachante! A lire absolument!

Flo29 - - 52 ans - 26 avril 2015