Mon père, ce harki
de Dalila Kerchouche

critiqué par Idelette, le 24 mai 2005
( - 60 ans)


La note:  étoiles
Amour et incompréhension
Dalila Kerchouche est journaliste. Elle décide d'enquêter sur ses origines, de comprendre ce qui semble incompréhensible : être harki, qu est ce que àa veut dire ? Etre balloté de camp en camp, aller dans une école paralléle, avoir la trouille, vivre en reclus...

Dalila Kerchouche fait sans cesse des allers retours pour balayer ces 40 dernières années (recherche "harkéologique" et c'est passionnant, émouvant et parfois aussi honteux... On est gêné de découvrir une telle indifférence, une telle dureté et une tel rejet. Mais, jamais, ce recit n'est larmoyant, c 'est plutôt un chant d'amour à sa famille (11 enfants, Dalila est la dernière), à ses parents et à ses 2 pays : la France et l'Algérie. Derrière tout cela, il y la question du choix, du poids de l histoire, de la politique et plus encore de l'homme.

C'est un livre qui se dévore et qui change la façon de voir les choses... Il est terriblement actuel.