La montagne qui bouge
de Khoa Vink

critiqué par Cernunos, le 19 septembre 2000
(Bruxelles - 51 ans)


La note:  étoiles
Les nouveaux voyages d’He Pao
Vink nous avait déjà montré son talent dans la série " le Moine fou " chez le même éditeur.
Cependant, elle perdait quelque peu de son souffle lors du dernier volume. J'attendais donc avec inquiétude la suite. " Les Voyages d’He Pao " marque une rupture de format, opérée dans le 8e tome de l'ancienne série. Les dessins de Vink, très réalistes, prennent plus d’ampleur dans ce nouveau format. Je n'ai pu observer dans ce volume de baisse ni dans la qualité du dessin, ni dans le scénario.
Le périple de He Pao dans les traces du moine fou, un génie des arts martiaux, est toujours aussi prenant. Cependant, je vais mettre le bémol à ce que je viens de dire. Cette nouvelle série me paraît quelque peu artificielle, dans le sens où l'on retrouve les mêmes personnages que dans l’ancienne série. On perd dans ce premier opus le mysticisme de la quête initiatique pour se concentrer sur l’action et l’aventure. L’auteur tournant en rond dans les derniers albums, ce n'est pas plus mal.
Peut-on commencer la série d'aventure par ce numéro ? Je ne pense pas, et je rejoins ici ce que je disais plus haut. Il vaut mieux commencer par celle du Moine fou. Je la conseille aux amoureux des arts martiaux et à ceux qui s’intéressent à la culture asiatique. Les dessins sont superbes, chaque mouvement est très réaliste et l'héroïne est tout sauf un cliché phallocrate.
Mesdames et mesdemoiselles, voici une vraie femme de la bd, sans poitrine gonflée à l'hélium et sans lèvres qui ressemblent à. vous savez, ces bonbons tout roses. et on lui a même donné un cerveau. Je me moque, mais c'est un fait nouveau et rare de voir des personnages féminins qui n’en portent pas que la dénomination.