La femme sur la plage avec un chien
de William Boyd

critiqué par Tistou, le 12 mai 2005
( - 67 ans)


La note:  étoiles
Nouvelles.
9 nouvelles de W. Boyd. Pas dans le ton délibérément décalé de ses romans. Il y en a pour tous les goûts : des tendres, drôles, déjantées, ... Plus mûres ?
La rencontre sur une plage de la Nouvelle Angleterre d'un homme et d'une femme avec son chien, qui conduira à un improbable amour comme c'est couramment le lot. Le passage en revue les lettres de l'alphabet pour départ de chaque paragraphe, dans Beulah Berlin. Incandescence, une nouvelle racontée à plusieurs voix, sur le thème inépuisable de ceux qui se complaisent dans la naïveté et ceux qui se réjouissent de les rouler. La triste fin d'un soldat blessé à la tête pendant le débarquement, qui perd tête et mémoire, revient progressivement à la vie pour mourir brutalement.
Des thèmes dans l'ensemble plus graves que de coutume chez Boyd. Un grand observateur toujours du genre humain.
pas pu le finir 2 étoiles

J'aime les romans de Boyd, mais là...., non, je me suis carrément ennuyée, ses histoires (en tout cas les 4 3 premières, je n'ai pas eu le courage d'aller plus loin) ne racontent rien, n'aboutissent pas, bref, pas pour moi.

Joanna80 - Amiens - 68 ans - 21 septembre 2014


Déçue... 4 étoiles

Je n'avais jamais lu Boyle, et je pensais pouvoir découvrir cet auteur estimé à travers ses nouvelles. Je pense que j'ai eu tort. Je me suis ennuyée, et comme certains libres critiqueurs, une impression de travail inachevé m'a gâché la lecture. Comme un bon nouvelliste ne fait pas toujours un bon romancier, et vice-versa, je tenterai la prochaine fois la lecture d'un vrai roman pour mesurer (à mon aune) le talent de cet auteur. En espérant l'apprécier cette fois!

Badzu - versailles - 48 ans - 27 avril 2009


Où est passé l’humour ? 4 étoiles

Dire que ce recueil de nouvelles écrit par William Boyd a été une déception pour moi n’est pas un vain mot. J'aime beaucoup William Boyd. J’avais adoré sa plume acerbe et cocasse dans « La croix et la bannière » mais la lecture de cette dizaine de nouvelles a été plus que fastidieuse. Peut-être que ce format ne convient pas à l'auteur? Ou peut-être a-t-il publié ce livre pour de mauvaises raisons dont je ne débattrai pas?

J’évoquerai très peu l’intrigue des nouvelles. Tout simplement, parce que, à peine le livre refermé, la plupart me sont déjà complètement sortie de l’esprit, c’est dire … Mais aussi, parce que, à mon plus grand regret, je dois avouer que le sens de certaines m’a complètement échappé. Soit, je n’en ai carrément pas compris le fond, soit je n’ai pas saisi où William Boyd essayait de nous emmener. Mais je dois tout de même admettre que ma concentration frôlait le niveau zéro, tant je ne parvenais pas à accrocher aux histoires. Ceci explique peut-être mon amnésie et mon incompréhension.

J’ai quand même relevé deux nouvelles, qui selon moi, sortent un petit peu du lot. Il s’agit de « Incandescence » et de « Le fantôme d’un oiseau ».
La première raconte le retour au pays et, plus particulièrement dans la famille de son ex petite amie, d’un jeune homme qui a fait fortune en Afrique. Il est toujours amoureux de la jeune fille, qui, hélas, est mariée à un autre. Rapidement, il se rend compte qu’il n’a pas été invité sans arrières pensées…
La seconde nouvelle met en scène un médecin qui traite un jeune homme blessé sur le front allemand pendant la deuxième guerre mondiale. Touché au cerveau, il ne se souvient de rien, sauf d’un souvenir fabriqué à partir de la photo d’une jeune femme, qu’il avait trouvé sur le corps d’un autre soldat.

Il faut noter que ces nouvelles ne se passent pas à notre époque. Je suis un peu embêtée d’être si dure avec ce recueil, mais à l’exception de ces deux nouvelles, j’ai l’impression que William Boyd a assemblé des textes trouvés au fond de ses tiroirs pour en tirer un livre. Certaines nouvelles n’ont pas de chute, ou tout simplement pas d’histoire. Je déplore aussi l’absence d’humour, cet humour propre à l’écrivain, avec lequel il croque si bien la société et ses contemporains. Rien de tout ça, ici. Peut-être s’est-il essayé à un nouveau registre? Dommage, car selon moi, cela ne lui convient tout simplement pas.
Je pense que la virulence de ma critique est à la hauteur de ma déception. Mais cela ne m’empêchera pas de lire les trois romans que j'ai et qui, j’en suis certaine, me réconcilieront avec William Boyd !

Féline - Binche - 45 ans - 11 octobre 2008


Déception 2 étoiles

Je me réjouissais de lire un William Boyd et des nouvelles mais je suis déçue car je me suis souvent ennuyée ; dans le même temps, je me retrouvais à la dernière page, à la dernière ligne de la nouvelle sur ma faim, avec une impression d'un travail qui n'est pas terminé, comme s'il en avait fini d'écrire.
Uruz Nord 59 ans 24 juin 2008

Uruz - - 75 ans - 24 juin 2008


Le talent ne suffit pas ! 6 étoiles

Il ne suffit pas d’avoir du talent pour produire une œuvre de qualité et j’ai tout comme l’impression que Boyd n’a pas travaillé suffisamment toutes les nouvelles réunies dans ce recueil. Il nous laisse avec une certaine frustration car quelques unes de ces nouvelles prouvent qu’il a un réel talent et une belle finesse d’écriture comme le démontrent notamment « Beulah Berlin, de A à Z » et « Incandescence »

Dommage, car ce recueil contient une certaine forme de nostalgie, un dandysme désabusé, que Boyd éprouve peut-être lui-même au moment de passé le cap de demi- siècle. Ces récits concernent souvent des personnages à la recherche de sensations nouvelles, d’un nouveau sens a donné à leur vie ou d’une nouvelle vie à construire. Mais la chute n’apporte jamais, ou presque, de solution définitive, tout reste provisoire et « ce serait une bonne chose que de pouvoir emmagasiner votre bonheur dans une banque spécialisée et procéder à des retraits quand la vie devient trop difficile. »

William vite un autre livre qui montre tout ton talent au sommet de ta maturité !

Débézed - Besançon - 76 ans - 13 mai 2008


rencontre avec ce type 6 étoiles

La femme sur la plage, ou l'histoire d'une rencontre aussi simple qu'elle est anonyme, dont la passion reste aussi fulgurante qu'elle se sait sans lendemain.
Fascination objet de rencontre banale, deux histoires menées en parallèle donnent à cette nouvelle, une ambiance de match de tennis dont les spectateurs concentrés sur la balle, suivent en alternance de droite à gauche ses rebondissements sur le terrain de jeu.
Rencontres sans lendemain.
Beulch Berlin de A à Z, cet abécédaire parcourt une tranche de vie de femme artiste partagée entre plusieurs passions amoureuses. Elle commence par l'Angst (ennui) pour se satisfaire enfin et se complaire dans un refuge protecteur en forme de Zoo.
Tantôt dans la peau d'une femme puis celle d'un homme, Boyd explore les vies passantes, des rencontres aléatoires. Sous forme de petits courts métrages dignes d'un scénariste de talent.
En employant les mots passion et rencontre aussi souvent, j'ai, je pense, réussi à résumer ce livre.(bertrand-môgendre)

Bertrand-môgendre - ici et là - 68 ans - 10 mai 2008


Quelques heures d'ennui 1 étoiles

J’ai trouvé l’ensemble banal, rien ne m’a vraiment touché. L’écriture est correcte, mais les personnages et les récits sont inintéressants. La moins pire nouvelle a été pour moi Incandescence, à cause du petit suspense (wow, j’ai presque été effleurée par une émotion), mais rien qui sort de l’ordinaire. Il y a aussi Beulah Berlin de A à Z, que j’ai trouvé (un peu) drôle, où le concept est de commencer chaque paragraphe par une lettre de l’alphabet (est-ce que je suis la seule à penser que ce texte a dû être scrapé à la traduction parce que les mots anglais ne commencent pas nécessairement par la même lettre en français?). Il n’y a rien qui m’a laissé dans ce recueil une marque indélébile. Ce n’était même pas un divertissement.

Nance - - - ans - 21 avril 2008


Manque de sel 7 étoiles

Après avoir lu les précédentes critiques, pour la plupart en demi-teinte, je me suis imposée de ne pas écrire la mienne avant un certain laps de temps, afin de voir ce qui resterait de ma lecture. Force m’est de reconnaître que bien peu de choses me sont restées en mémoire.

La première nouvelle m’a semblé d’un banal affligeant. Rien de particulier dans ces quelques pages : un homme rencontre une femme sur une plage, ils sont amenés à faire l’amour une première fois et se revoient ensuite. Supeeeer !

Trois nouvelles ont davantage attiré mon attention. Dans « Fascination », Boyd fait s’entrecroiser deux histoires arrivées au même personnage à des années d’intervalle, faisant ressortir son manque de chance récurrent. Ou peut-être ne prend-il pas les perches que la vie lui tend… J’ai franchement bien aimé « Incandescence ». Les différents personnages y sont narrateurs tour à tour. Cette mise en scène met en relief la manipulation dont est victime l’un d’eux. Assez savoureux. Dans « Le problème esprit/corps », il est intéressant de noter que les dissertations philosophiques que doit écrire le héros trouvent leur écho dans sa vie quotidienne puisqu’il travaille dans une salle de fitness possédée par ses parents.

Le tout est de voir si trois nouvelles plus ou moins potables suffisent à faire un recueil…

Saint-Germain-des-Prés - Liernu - 56 ans - 21 avril 2008


fonds de tiroir 5 étoiles

Il y a une bonne nouvelle dans le recueil, "Incandescence". Sinon les deux premières ("La femme sur la plage.. " et "Fascination") et la dernière n'étaient pas mal mais sans plus. Les autres nouvelles sont inabouties, elles ne valaient pas la peine d'être publiées, je pense que c'est du remplissage.

Enfin bref c'est un livre à éviter, surtout que Boyd a fait beaucoup mieux. Par exemple "Une vie aux aguets" que j'ai lu juste avant et que j'aimais beaucoup.

Saule - Bruxelles - 58 ans - 19 avril 2008


Exercices de style ou fonds de tiroir? 4 étoiles

Ce recueil de nouvelles me parait en effet relever davantage de l’exercice de style ou, pire, de fonds de tiroir que de textes choisis pour donner une cohérence à l’ensemble. Certes, j’ai peut-être trouvé un fil qui relie quelques uns de ces récits, celui des amours interrompues avant même d’avoir éclaté en un paroxysme trop fugitif. Mais ce fil est bien ténu et ce thème ne se retrouve pas dans tous les textes.
Alors exercices de style ? D’autres lecteurs s’y sont référés en citant quelques récits. Perec ou Queneau nous ont offert de tels exercices d’une autre envergure et d’une autre beauté.
Ou bien fonds de tiroir ? Qu’est-ce qui a pu pousser Boyd que j’ai lu plus séduisant, plus imaginatif, plus flamboyant ? Pressions de l’éditeur, besoins financiers, obligations contractuelles, autopastiche pour épater le lecteur ?
« La femme sur la plage avec un chien » est bien écrit et, ça et là, on retrouve un style, notamment dans la seule nouvelle que j’ai vraiment aimée « Fascination ».Mais un récit d’une vingtaine de pages ne fait pas un livre.
A la déception se joint la frustration de perdre son temps quand tant de textes passionnants vous attendent. Qui dira l'ennui épuisant du rôle de juré littéraire astreint à parcourir tant de pages inutiles pour trouver un livre digne du prix à attribuer ? (1) Mais aussi quel bonheur quand, un autre jour et avec un autre livre, ce même rôle lui fait trouver ces mots, ces phrases, ces histoires qu'il n'aurait pas découvertes autrement et qui lui chavirent le coeur!

C’est Sahkti qui a très bien exprimé, ci après, ce qu’au fond j’ai ressenti en refermant ce bouqin et je me permets de la citer : « En y réfléchissant bien, je me rends compte que je me suis presque ennuyée. » Presque ?

Ceci n’est bien sûr qu’un avis que ne partagent manifestement pas d’autres critiques. Lisez les et faites vous votre opinion.


1 : J’ai lu ces nouvelles dans le cadre de l’attribution du Prix des lectrices et lecteurs de CL 2008.

Jlc - - 80 ans - 25 mars 2008


Une écriture fine et sensible 7 étoiles

Les nouvelles de ce recueil de William Boyd sont assez inégales. Certaines m'ont bouleversée alors que d'autres m'ont laissée plutôt indifférente.

Un auteur que je lis pour la première fois et dont j'apprécie l'écriture élégante, fine, sensible et poétique. À chacune de ses nouvelles et en quelques pages, Boyd plonge le lecteur dans des univers cohérents et complexes dans lesquelles les personnages évoluent et vivent sous nos yeux parfois de véritables drames et parfois des situations assez banales tirées du quotidien.

Ma préférée est intitulée "Incandescence" mais celle qui m'a littéralement bouleversée est "Le fantôme d'un oiseau". Le thème privilégié par Boyd est l'amour, la rencontre "coup de foudre" qui change une vie à tout jamais mais qui peut aussi engendrer toute une série de désillusions comme dans "Incandescence".

Un livre très agréable à lire de par son écriture mais aussi par la variété des nouvelles qu'il renferme. Une belle découverte pour moi.

Dirlandaise - Québec - 68 ans - 23 mars 2008


Neuf nouvelles pas très originales et un peu bancales 4 étoiles

Il n'y a pas vraiment de fil conducteur entre les nouvelles si ce n'est le fait que nous sommes le plus souvent en présence de personnages masculins (écrivains ou artistes) pris sur le vif, en plein questionnement existentiel, où les sentiments de manque et de doute prédominent avant tout. Le tout ayant "un je ne sais quoi" d'inabouti.
Ces neufs nouvelles sont franchement dispensables et seront bien vite effacées de ma mémoire.

Sentinelle - Bruxelles - 54 ans - 4 février 2008


De l’ordinaire au banal 4 étoiles

Aucune des nouvelles de cette collection ne m’a plu au point de marquer mon imaginaire. J’ai eu l’impression qu’il s’agissait d’exercices littéraires. Particulièrement celle de l’abécédaire (chaque paragraphe commence par une lettre différente de l’alphabet de A à Z) ou ‘Incandescence’ dans laquelle l’intrigue est présentée par chacun des acteurs dont le nom en majuscule introduit son point de vue.

Les chutes sont inexistantes. D’ailleurs dans ‘Carnet de notes no.9’, Boyd ne prend même la peine d’en esquisser une. Le texte s’interrompt. C’est tout.

En somme, ce sont des moments anodins, ou des situations allant nulle part, d’une certaine bourgeoisie dépeinte par des voix d’artistes – souvent des écrivains.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 54 ans - 21 janvier 2008


bof 4 étoiles

pas vraiment d'accroche globale
pas de clef et peu de rêve

histoire de s'endormir sans se poser de question

Douglas - - 51 ans - 18 mars 2007


Désolée... 4 étoiles

J'ai trouvé ça plat et sans saveur. C'est un livre que j'oublierai vite et que je ne me souviendrai pas d'avoir lu.

Muchado - Paris - 42 ans - 16 juillet 2006


Un William Boyd fatigué 4 étoiles

Neuf histoires, neuf destins, neuf scènes de vie.
Un recueil de nouvelles assez aseptisées, à l'exception peut-être de "Incandescence" qui est la seule à m'avoir vraiment plu. J'ai trouvé le reste sans grande originalité, certes bien écrit mais rien d'exceptionnel non plus. Pas de mordant, peu de dynamisme, un peu comme si Boyd était las d'écrire et qu'il avait tout de même tenu à publier ce recueil. Je suis déçue. Non pas que je regrette que pour une fois, Boyd laisse sa plume vitriolée ou humoristique au vestiaire, mais il n'arrive pas à donner suffisamment d'épaisseur à son texte. Il y a pourtant quelques personnages intéressants, des situations qui aurait pu être davantage traitées, mais cela ne va jamais très loin. En y réfléchissant bien, je me rends compte que je me suis presque ennuyée...

Sahkti - Genève - 50 ans - 14 janvier 2006


Cours, toujours 7 étoiles

Un bon moment avec ces neuf nouvelles. Un peu l'impression d'un condensé, dans certaines. On est là, on entre dans l'atmosphère, les personnages sont pris au vol dans un moment d'existence, et on se dit parfois que le début tout aussi bien pu être ailleurs, de même que la fin. Comme neuf visions des choses, des photos de vie, prises au hasard ou non.
Et toujours, des liens à la poésie, littérature, cinéma. Comme si dans toute vie, leur part était obligatoire, quel qu'en soit le niveau.
Un oeil aiguisé sur les faiblesses qui nous construisent, en tout cas.

Bluewitch - Charleroi - 44 ans - 16 juillet 2005