N'allez pas croire qu'ailleurs l'herbe soit plus verte...Elle est plus loin et puis c'est tout
de Murielle Levraud

critiqué par StefB, le 12 mai 2005
( - 48 ans)


La note:  étoiles
frais et original
si vous n'avez pas choisi votre livre de l'été, je vous propose ce livre. Il vous rafraichira à coup sûr ! son originalité et la bonne humeur qu'il dégage vous laisseront en vacances à la fin de l'été.
Les personnages atypiques et pourtant proches de nous vous emmèneront dans une tranche de vie originale.
bonne lecture
Un roman bloguesque 8 étoiles

Si vous cherchiez de la poésie pour égayer le métro-boulot-dodo grisâtre, vous aurez droit à une bouffée de verdure dès la première page. Murielle Levraud n’a pas pioché dans Zola pour planter le décor de son roman :

« Au sommet de la colline Saint-Adèle se dresse la vieille église Sainte-Adèle. On y accède par chemin caillouteux traversant une petite forêt d’arbres craintifs. S’ils avaient poussé ailleurs, on aurait parlé d’arbres confiants, mais sur la colline Saint-Adèle, parce qu’à son sommet se trouve la vieille église, menaçant de s’écrouler à tout moment, on dit arbres craintifs. (…) On n’a jamais vu un arbre s’enfuir, mais à Bassebourg, si on laissait le choix à ceux de cette colline, ils iraient pousser ailleurs et tout droit. »

Mureille Levraud a trempé le pinceau dans le pot de vert, la main sûre, pour faire le fond, puis dans le pot de mauve, de bleu ciel, de jaune,… pour les gros traits colorés de ses personnages. Non, ce n’est pas une bédé ou ce qu’on appelle un « livre d’artiste », mais un roman sur papier grisé et lettres noires dessus. Et pourtant, l’impression de couleurs, on l’a d’un bout à l’autre du récit.

Du récit, parlons-en. Mais pas trop, ce serait aussi compliqué que de raconter un rêve. C’est l’histoire de Judith, qui débarque à Bassebourg, engagée par Mme Brisepaille pour tenir l’hôtel « des gens perdus en se promenant sur la colline». En réalité, elle l’embauche pour être chef des futures majorettes, et dont la renommée devra contrer celle de l’équipe de foot locale menée par son (ex-)mari, M. Brisepaille, qui travaille en réalité dans l’élastique. Il faut dire aussi que Mme Brisepaille a le don de faire changer le ciel lorsqu’elle a une idée, et depuis quelque temps, le climat à Bassebourg est changeant…

En marge de l’histoire, on apprend aussi à connaitre Zabriel Arcosse, ancien chasseur de serpent devenu femme de chambre de l’hôtel de Mme Brisepaille, Madelein Kwa, la méchante, la sans-cœur défraichie, le Père Grossemiette, curé de la paroisse, Flaque, l’ami de M. Brisepaille (qui arbore de jolies chaussures mauves et une plante verte), le bibliothécaire qui classe Balzac par ordre alphabétique à AABCLZ.

L’histoire met un peu de temps à se mettre en place, une bonne centaine de pages sur… un peu plus de 200. La partie « plantons le décor loufoque et féérique » n’est pas désagréable, mais tellement longue et découpée en chapitres tellement semblables (longueur des chapitres, construction des phrases et rythmique) qu’on a un peu l’impression d’une écriture « bloguesque », davantage adaptée à une publication par épisodes qu’à la forme de roman. J’avoue avoir pensé à « faire une pause » au bout de 100 pages, ne voyant pas venir réellement de déroulement de l’intrigue. J’ai bien fait de continuer, j’ai eu ce que je voulais dans la deuxième moitié…

4 étoiles au total pour la poésie et la couleur de l’écriture, avec des bémols sur la longueur de la mise en place et la rythmique des phrases parfois téléphonée. Et coup de cœur pour le titre !

Mallollo - - 42 ans - 11 février 2010


je n'ai pas du tout aimé! 1 étoiles

Sans doute suis-je trop classique dans mes goûts littéraires, mais je n'ai pas dépassé la 20ème page de ce roman! Certes, c'est original, mais trop c'est trop, et là, c'est vraiment abracadabrant, et je me sens bien incapable de m'identifier à l'un ou l'autre des personnages! Je nommerais cela du "loufoque" et vraiment je n'aime pas!

Mary.nana - - 74 ans - 6 novembre 2005


Délirant et joyeux 9 étoiles

J'avais lu quelques passages dans le magazine FEMINA qui avait organisé le concours et cela m'avait déjà attirée.
L'achat s'est fait aussi rapidement que la lecture qui est aussi joyeuse que la couverture du livre.
J'aimais déjà les auteurs retraçant un univers un peu loufoque (Lilian Jackson Braun...) et là, j'ai trouvé le bonheur.
Vivement le prochain "levraud".
A offrir sans hésitation à ceux qui aimeraient retrouver le sourire...

Didine91 - LA FERTE ALAIS - 56 ans - 27 mai 2005