La tour d'ivoire
de Henry James

critiqué par Saint-Germain-des-Prés, le 8 mai 2005
(Liernu - 56 ans)


La note:  étoiles
Imprenable !
Faut-il avoir lu Henry James ? Je le croyais, et j’ai déchanté. Il restera pour moi enfermé dans sa « Tour d’ivoire », définitivement hors d’atteinte, cette inaccessibilité rendant la lecture fastidieuse. Mais j’ai mis un point d’honneur à terminer l’ouvrage (en sautant quelques lignes, un peu, beaucoup, puis passionnément !) qui est lui-même inachevé (because mort de l’auteur, j’imagine). A la suite de ce manuscrit interrompu, nous trouvons les notes de James sur les personnages tels qu’il les a voulus, les situations, etc., principe fort intéressant en soi mais ici d’un barbant !, à l’image du bouquin, quoi.

Et l’histoire ? Une semaine après avoir refermé le livre, elle a quitté ma mémoire ! Je me souviens vaguement, en feuilletant ici et là, qu’il s’agit d’un jeune américain rappelé d’Europe par son oncle mourant. Il arrive à temps pour assister aux derniers instants de celui-ci et s’aperçoit que malgré leurs rapports distants, il est le seul héritier de son énorme fortune. Dans le même temps, il retrouve des amis d’enfance et s’en fait de nouveaux.

Moi qui aime les auteurs qui creusent la psychologie de leur personnage, j’étais ici au bord de la nausée ! James ne creuse pas pour enrichir, pour épaissir ses protagonistes, mais il passe et repasse, coupe les cheveux en quatre, s’appesantit, noie ses répliques dans un fatras de pensées redondantes, transforme ses dialogues en parcours du combattant pour le lecteur.

Non, vraiment, on ne m’y reprendra plus !