Paul en Finlande
de Yann Martel

critiqué par Cuné, le 7 mai 2005
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Sida, peine de mort, grande musique et miroir ....
Ecrit bien avant Histoire de Pi, en 1993, Yann Martel avait tout juste 30 ans, Paul en Finlande est un recueil de 4 longues nouvelles. Elles ont en commun une immense sensibilité, qui fait vibrer nos cordes et se serrer nos gorges, avec une légèreté distinguée et aucun recours au pathos, au sordide, à l'étalage de quelque sentiment que ce soit. Yann Martel a en outre une inventivité exceptionnelle, dans la forme même des 3° et 4° nouvelles, je suis assez soufflée du talent qui se dégage de sa plume, et me suis complètement laissée porter par ses mots, j'ai passé un moment tout à fait original et profond avec lui.... Tentez !!
Trop bizarre 4 étoiles

Après quelques pages de ces nouvelles, j’ai décroché, probablement en raison de la curiosité de la forme. Par exemple, dans la nouvelle titre, on suit l’agonie d’un sidéen à travers les yeux de son ami mais le texte est entrecoupé de moments historiques, sorte de vecteur métaphorique.

Les « Lettres de Cantos » sont une répétition de la même lettre avec quelques différences.
Il s’agit du même directeur de pénitencier relatant les derniers moments de la vie de son fils condamné à mort, à sa mère, encore et encore. C’est intriguant au début mais on se lasse.

Enfin, dans le « Le Moulin à miroirs » la conversation d’une mère est abruptement interrompue par les pensées de son fils pour créer une narration littéralement parallèle. (Les pages sont séparées en deux volets)

Dans tous les cas, les artifices prennent le dessus et amenuisent la profondeur des thèmes abordés.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 54 ans - 29 janvier 2006