Les pères de famille ne portent pas de robe
de Guillaume Chérel

critiqué par Cuné, le 5 mai 2005
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Aimez-vous Hemingway ?
Jack Emrit est écrivain et journaliste quadragénaire, il vient de quitter Paris pour la campagne toulousaine, dans le but de retrouver une harmonie dans sa vie de couple et de père de famille, mais il s'ennuie. Il se cherche, à travers une psychothérapie, et profite de la mort surprenante du fils d'Hemingway pour se lancer dans une recherche, qui lui fera rencontrer d'étranges personnages, et de troublantes révélations sur sa propre histoire familiale...

Je dirais que la première moitié de ce roman est amusante, sautant du coq à l'âne, pleine de bons mots spirituels du narrateur. Puis les choses se gâtent un peu, avec une espèce de délire new-âge où se mélangent des réflexions sur la sexualité et sur les relations familiales, aux reflexions sur un tas de sujets, à peine effleurés, dans une sorte de n'importe quoi, qui est moins drôle, et même, assez ennuyeuse à suivre...

Au final, il n'y a pas vraiment de trame précise, j'ai le sentiment que l'auteur a lâché la bride à son amusement et à son imagination, mais l'ensemble est trop brouillon pour qu'on apprécie vraiment.
Cet écrivain a du talent ! 9 étoiles

Une vieille photo obsède Jack Hemrit : il s'agit d'Ernest Hemingway et de son fils Grégory lorsqu'il avait 12 ans, posant après une partie de chasse. Quand il apprend que ce fils cadet d'Ernest, le 8 octobre 2001 décède dans une prison pour femmes de Miami, à l'age de 69 ans et après avoir été arrêté par la police, ivre, vétu d'une robe et talons hauts à la main, le journaliste Jack Hemrit s'interroge et cela va bouleverser sa vie. La relation fils-père est au cœur de ce roman qui semble diablement autobiographique. Cherel a eu raison de quitter Paris pour la campagne toulousaine. Il s'éloigne de son milieu mais semble se rapprocher de ses racines, l'Espagne toute proche, qui va emmener le héros très loin, sur les traces de Hemingway et de ses grands parents pendant la guerre d'Espagne. Guillaume Cherel écrit comme il parle, comme nous parlons, il n'hésite pas à briser les conventions, a la prétention d'annoncer le titre de son prochain roman, cite des pans entiers de la bio qu'il a écrit sur Hemingway, bref cet écrivain a du culot et un sacré talent. Alors lisez ce roman si vous voulez découvrir une nouvelle voie.

Jpoix27 - saint-Etienne de tulmont - 55 ans - 30 septembre 2005