Les flammes de la nuit
de Michel Pagel

critiqué par Patman, le 29 avril 2005
(Paris - 61 ans)


La note:  étoiles
Parodie ? Un peu...Enchantement ? Beaucoup...
Non, la Fantasy n’est pas un genre littéraire exclusivement anglo-saxon ! Depuis quelques années, de jeunes auteurs francophones s’y essayent également non sans talent : Pierre Grimbert, Laurent Genefort, Fabrice Colin, Mathieu Gaborit ou encore la belle Magali Segura, pour n’en citer que quelques uns. Mais même des auteurs confirmés de SF ou de Fantastique (Roland C. Wagner, etc…) viennent également s’y amuser à l’occasion. C’est le cas de Michel Pagel, qui signe avec « Les Flammes de la Nuit » un superbe roman dans la plus pure veine des classiques du genre. Tous les ingrédients s’y trouvent : châteaux forts, forêt enchantée, dragons, fées, sorcières, princesses et preux chevaliers, chevaux ailés, et l’inévitable Enchanteur qui se métamorphose à volonté, le tout planté dans une contrée médiévale imaginaire (Fuinör) divisée en sept contrées. L’histoire est menée de façon magistrale, sur un rythme haletant, avec rebondissements multiples qui font que l’on lâche difficilement le livre une fois que l’on en a commencé la lecture. Pas ici de « bons » vraiment bons ou de « méchants » très méchants…seulement une galerie de personnages ayant tous leurs bons et mauvais côtés, mais cherchant finalement tous la même chose : arriver à leurs fins.
Je ne voudrais pas trop dévoiler l’histoire, je ne vous donnerai donc qu’un rapide aperçu : Turgoth III, roi des sept contrées de Fuinör par la grâce des Dieux, se retrouve papa, à sa plus grande joie, d’une fille prénommée Rowena. Selon la tradition, la reine meurt en couche, car il en va ainsi depuis le commencement des temps, et qu’à Fuinör, on aime que les lois et traditions se respectent à la lettre. Lors du baptême de la petite, les sept fées viennent se pencher sur son berceau pour la doter des qualités nécessaires à toute princesse : beauté, sens artistique, et surtout, surtout, le plus important, la stupidité, car elle n’est après tout qu’une femme ! …Mais l’Enchanteur, ennemi juré des Dieux et des fées, réussit à modifier la prédiction de la septième fée… Rowena se retrouve donc dotée d’intelligence et de curiosité… la révolution de Fuinör est en marche !
Un très bon livre accessible à tous, car il ne faut pas être un adepte convaincu de la Fantasy pour se plonger avec délectation dans ce récit.