La maison du Chat-qui-pelote de Honoré de Balzac

La maison du Chat-qui-pelote de Honoré de Balzac

Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Nouvelles

Critiqué par Déhellair, le 27 avril 2005 (Inscrit le 13 novembre 2004, 38 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (13 020ème position).
Visites : 10 456  (depuis Novembre 2007)

Balzac accessible

Alors Notre ami narre la rencontre inopinée de deux êtres qui se distinguent par leur sexe, leur classe sociale et leur culture. Une histoire d'amour quoi...
Mais surtout la description, spécialité reconnue de Balzac d'un certain Paris, qui sombre vers la mort, avec ce qu'il contient d'extrême dévotion, de parcimonie dans les émotions, de retenue sur l'écu, de claustration pour les femmes ; mentalité et moeurs désuettes qui ne sauront s'accorder avec un autre Paris, l'aristocrate, celui du libre Marais où tout n'est que raffinement, art...
Un choc, une collision entre deux lieux et donc deux êtres que leur milieu a modelé à jamais, caractéristiques dont ils ne sauront se départir et qui voue leur union à l'échec.

Introduction à Balzac grâce à cette nouvelle, hé oui c'est court 65 pages, qui débute l'immense oeuvre qu'est 'La condition humaine', descriptif presque historique de la société française du 19ème siècle.
Après c'est Balzac donc on aime ou on trouve ça chiant.
Et je reconnais son écriture s'impose par sa force de précision, ce déploiement de subtilité... aux dépens de l'action. Des descriptions interminables, parfaites, excellentes, somptueuses mais interminables, définitivement interminables Balzac est un daron mais je n'aime pas beaucoup. Alors pour ceux qui voudraient connaître, qu'ils commencent par la maison du chat...

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Le premier livre de la Comédie Humaine

9 étoiles

Critique de Cédelor (Paris, Inscrit le 5 février 2010, 52 ans) - 21 octobre 2020

Voici le premier livre de la Comédie Humaine, celui par lequel on est introduit dans tout cet immense univers, tel que l’a voulu Balzac. Et pourtant ce livre n’est pas bien gros, cette longue nouvelle ne fait que 86 pages à tout casser, et n’a pas encore toute l’envergure de beaucoup des romans balzaciens qui vont suivre mais porte déjà, clairement identifiable, la marque balzacienne par laquelle on reconnaît tout ce qui fera la Comédie Humaine, pas aussi approfondi mais les bases sont là, déjà. Analyse des sentiments, psychologie de la femme, tableaux sociaux, intérêt pour l’art…

Le ton des deux premiers tiers du récit est celui du discret et impitoyable humour avec lequel les travers de chacun des personnages sont présentés, teinté d’une certaine compassion, avant de se dégrader vers un ton plus tragique au derniers tiers, avec le drame conjugal d’Augustine.

Car vous l’avez deviné, « La maison du Chat-qui-pelote » est l’histoire d’un amour qui finit mal, telle que le titre ne l’indique pas. Celle d’une jeune fille née et élevée dans une famille de petits boutiquiers à l’esprit corseté par leur métier, leurs principes et leur religion. Elle tombe amoureuse d’un jeune homme séduisant, aristocrate et artiste célèbre, qui lui rend aussi le même fol amour, et qui lui donne l’occasion de s’échapper de son étroit milieu familial.

La trame est finalement classique mais le traitement rendu du sujet est typiquement balzacien. Finesse analytique et écriture enlevée sont là, tout en nuance. Balzac ne peint personne tout en noir ou tout en blanc. Il montre la vie humaine tel qu’elle peut être (et est) avec toutes ses convergences et ses divergences, ses oppositions et ses rapprochements, les points de vue de chacun qui vont parfois à l’encontre de ceux des autres. De là, viennent bien des désillusions et des souffrances, particulièrement dans le domaine de l’amour.

Une longue nouvelle qui se laisse lire facilement jusqu’à son dénouement, et qui provoque en soi compassion, irritation, perplexité, étonnement, réprobation, amusement. Une histoire qu’on a plaisir à lire et bien écrite.

Belle entrée en matière

9 étoiles

Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 24 août 2020

Cette longue nouvelle (ou court roman) sert pour l'auteur de premier texte à sa "Comédie humaine".
Le ton est donné, Balzac est un écrivain à l’œil acéré et aucun détail ne lui échappe. Malgré cette profusion, la lecture est plaisante et même addictive.

La Maison du Chat qui pelote est une boutique de tissu. Monsieur Guillaume, marchand drapier, a deux filles qu'il doit marier selon l'ordre de naissance. L'une d'elles épousera le premier commis et l'autre un aristocrate tombé fou d'amour de la demoiselle.

Les deux filles connaîtront deux destinées bien différentes.

La maison du Chat-qui-pelote

8 étoiles

Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 44 ans) - 18 octobre 2011

Dans ce roman, Balzac met en opposition deux types de mariages. Le premier est le mariage de raison et le second est le mariage d'amour. Balzac essaie de nous faire comprendre ici qu'un mariage d'amour n'est pas absolument un gage de réussite comme tout le monde le croit. L'amour peut parfois être bien éphémère.

Le mariage de raison dans ce livre, c'est celui de Virgine et de Lepas. C'est celui dans ce texte qui sera le plus solide. Le mariage d'amour, c'est celui d'Augustine et de Théodore. Dans celui-ci, même si les les débuts de ce couples sont remplis d'amour, ce mariage s'écroulera vite à cause du manque d'atomes crochus entre les conjoints.

Dans ce roman, Balzac expose des idées qui sont encore d'actualité en 2011. Comme quoi la nature humaine change peu.

Ce roman fait partie des Scènes de la vie privée dans la Comédie Humaine.

L'argent a souvent le dernier mot chez Balzac

8 étoiles

Critique de Frychar (NICE, Inscrit le 2 mars 2005, 76 ans) - 1 avril 2009

On trouve dans ce roman les thèmes chers à Balzac. Le mariage de raison l’emporte sur le mariage d’amour. L’argent a le dernier mot. Si Virginie est un prénom courant, Augustine est plus rare… Ce sont les prénoms des filles de monsieur Guillaume. Les prénoms semblent attribués à l'inverse des caractères. Augustine a un prénom dérivé du masculin: Augustin, et pourtant elle est la cadette, la plus fragile, peut-être plus femme que sa soeur ainée Virginie dont le prénom évoque la pureté.. Balzac cite 28 fois le prénom Virginie et 113 fois celui d'Augustine dans "la maison le chat qui pelote". Ni le médecin de "la comédie humaine" : Horace Bianchon , ni aucun autre docteur n'est appelé dans ce roman. Le mot médecin apparait une seule fois dans une forme d'auto médication: "Qu'est-ce qu'un homme auquel il prend tout à coup, sans consulter de médecin, la fantaisie de ne manger que des légumes?" . A noter que sur la place Auguste (qui peut faire penser à Augustine) Blanqui à Nice, un restaurant s'appelle le Virginie (l'Etat des Etats-Unis)... Balzac y est évoqué indirectement par la rue Arson qui débouche sur cette place. Arson qui inspira le personnage de Balthazar Claës à Balzac dans "la recherche de l'absolu".

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