Melmoth de Charles Robert Maturin
( Melmoth the wanderer)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Antsirabé, le 17 avril 2005 (pamiers, Inscrit le 4 février 2005, 51 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (1 503ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 5 569  (depuis Novembre 2007)

Un roman aux confins du réel...

On ne raconte pas Melmoth (1820), livre labyrinthe qui demeure comme le type achevé du roman noir. Oeuvre d'un irlandais frénétique qui brosse sous nos yeux, avec ferveur le portrait d'un personnage dévoué au mal... On en sort sans voix... Ce récit fascina Balzac, Baudelaire, Léautréamont, Oscar Wilde, et ne demande qu'à faire d'autres victimes... Lecteur faites attention à votre raison, ici elle risque de vaciller...

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Ténébreux labyrinthe

8 étoiles

Critique de Pierrequiroule (Paris, Inscrite le 13 avril 2006, 43 ans) - 12 novembre 2013

Dans une vieille demeure irlandaise, John Melmoth découvre le portrait d'un ancêtre à la physionomie diabolique. Hanté par ce visage, le jeune homme détruit la toile; mais la malédiction ne s'arrête pas là. C'est un naufragé espagnol qui contera au jeune Melmoth l'histoire de cet aïeul maudit, errant sur terre depuis près de 150 ans ! S’en suivent plusieurs récits imbriqués qui tous relatent les apparitions de cet envoyé du diable en différents lieux et à différentes époques. En somme, un livre labyrinthe où le lecteur risque de perdre son chemin, comme les personnages égarés de Maturin. La perdition est ici spirituelle, car Melmoth l’errant traque les désespérés, en quête d’un mortel qui accepterait son pacte infernal.

Ce roman écrit en 1820 est un classique du gothique anglais. La structure en est intéressante, mais le foisonnement narratif manque parfois d’unité. Alors que certaines histoires sont passionnantes – comme celle de la famille allemande détruite par une influence satanique-, d’autres m’ont semblé moins convaincantes – telles l’histoire de l’Indienne isolée dans son île paradisiaque. « Melmoth » a été publié 24 ans après un chef d’œuvre du genre, « Le Moine » de Matthew Lewis. Pourtant le roman de Maturin est moins audacieux et sans doute moins original. Pire, certaines scènes semblent directement empruntées au « Moine » (pour ne pas dire copiées). Pour les deux romans, le thème central est celui de la tentation; mais alors que Lewis approfondit la dimension psychologique, Maturin s'en tient essentiellement à la religion. Cela reste tout de même un très bon roman pour les amateurs du genre. Le récit d’Alonzo, gentilhomme espagnol enfermé de force dans un monastère, évadé, puis victime de l’Inquisition, est particulièrement éprouvant. Effroi garanti ! Les ténèbres s’installent au fil des pages et il plane autour de Melmoth un mystère à l’odeur de soufre.

Un classique

10 étoiles

Critique de Marlène (Tours, Inscrite le 15 mars 2011, 46 ans) - 18 décembre 2011

Maturin était un excentrique et c'est amusant de savoir qu'il était le grand oncle (du côté de sa maman) à Oscar Wilde , et c'est pourquoi à la fin de sa vie il se surnomma Sebastain Melmoth (Sebastian pour Saint Sébastien , bel éphèbe transpercé de flèches) . Amusant mais pas surprenant
John Melmoth a vendu son âme au diable , j'ai adoré quand il était dans les geôles de l'Inquisition , sa passion pour Immalie ...
C'est très sombre mais c'est un très grand classique de la littérature Gothique

Melmoth, Un des pères du roman gothique

8 étoiles

Critique de Badzu (versailles, Inscrite le 6 novembre 2005, 48 ans) - 15 avril 2009

Maturin est le grand-oncle d'Oscar Wilde, et on le croit sans peine tant, pendant la lecture de Melmoth, on navigue dans des thèmes familiers, tel celui du "portrait de Dorian Gray". Balzac a tellement aimé qu'il en a écrit une suite, "Melmoth réconcilié". Bref, Maturin est un des chefs de file de cette tradition du roman gothique romantique (car n'oublions pas Walpole, Radcliffe, ou encore M.G. Lewis et son roman "Le Moine", critiqué sur CL)

Ce fut une lecture des plus agréables, et malgré la complexité du roman qui est construit sous la forme de "tiroirs" (en gros un homme raconte l'histoire d'un homme qui raconte l'histoire d'un homme), on suit parfaitement le fil de la narration, riche en péripéties.

Alors non, on ne frémit pas, à notre époque on est un peu trop blasé pour trembler à l'idée de donner son âme au Diable. Et le seul bémol que je ferais, c'est sur cette manie que les femmes (et les hommes) de l'époque ont de s'évanouir, de blêmir, d'être "frappées d'horreur et d'effroi" pour un oui ou pour un non. Les personnages sont de plus particulièrement bigots, donc la religion et les références à Dieu sont très (trop?) présentes (Normal, Maturin était révérend)

Il faut redécouvrir ce grand auteur méconnu, dont ce roman est un véritable classique, avec la qualité d'écriture qui va avec. Et on ne s'ennuie pas une minute.

Le meilleur des romans noirs

10 étoiles

Critique de Katt (Paris, Inscrite le 25 janvier 2005, 37 ans) - 22 avril 2005

Ce livre m'a fascinée dès sa première lecture lorsque j'avais 15 ans. Je n'ai cessé de le relire depuis et chaque nouvelle lecture me fait découvrir (ou re-découvrir) une facette de ce roman dit "labyrinthe". Comment rester de marbre face à cette oeuvre qui reste un OVNI de la littérature?
Si j'étais exilée sur une ile déserte avec un seul livre, ce serai celui-là, sans hésitation.
Seul regret : qu'il n'y ait pas plus de 5 étoiles possibles pour noter cet ouvrage fabuleux!

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  Bonne critique mais ? 10 Eireann 32 21 novembre 2012 @ 12:45

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