J'attends un chien
de Marie-Ange Guillaume

critiqué par Sibylline, le 7 avril 2005
(Normandie - 73 ans)


La note:  étoiles
Chien, mode d'emploi.
Si vous souhaitez faire un petit cadeau à des amis ou des parents qui viennent d’adopter un chien, ce livre est parfait. Le clin d’œil du titre à «J’attends un enfant», donne le ton de l’ouvrage, à savoir léger et drôle.
Car drôle, ce livre l’est. J’y ai même pris des fous rires (cf. la scène de la rencontre de la chienne Céleste avec son Prince Charmant). Ceci dit, n’allez pas imaginer qu’il s’agisse là d’un livre simplement amusant et très agréable à lire. Nous avons bien ici un véritable guide du maître. Bourré de conseils très justes et utiles. Je me suis trouvée être d’accord avec presque tout. Les conseils donnés pour les différents cas de figure qui peuvent se présenter au nouveau maître surpris, m’ont semblés judicieux et exacts et surtout, pleins du bon sens qui manque parfois à mon avis dans ce genre d’ouvrage. Un exemple : on vous dit généralement dans les manuels d’éducation canine : « Ne laissez pas votre chien vous sauter dessus pour vous faire la fête quand vous rentrez chez vous ». J’ai toujours trouvé ce conseil (ordre ?) bizarre. Ici, M.A Guillaume vous dit pareil et conclut par quelque chose du genre « sauf si, comme moi, vous aimez qu’on vous fasse la fête quand vous rentrez chez vous ».
Car la particularité de cet ouvrage, c’est d’être hyper personnalisé au lieu de prétendre présenter une analyse objective et universelle de ce qui doit être fait avec un chien. Ici, nous avons une auteur, qui aime les chiens et qui s’y connaît, qui se fait d’ailleurs aider d’un vétérinaire et qui vous parle de son chien à elle, de celui des autres et, surprise…du vôtre.
Un livre qui est si amusant qu’il aurait pu ne pas vraiment donner des conseils sérieux, un livre qui donne de si bon avis qu’il aurait pu être ennuyeux, mais qui a brillamment évité les deux écueils. Et au large.
Enfin, parlons des dessins. Cet ouvrage a été illustré par Florence Cestac dont le coup de crayon minimaliste est hyper expressif. J’ai adoré ses chiens qui ponctuent les chapitres, de leurs mines irrésistibles à l’expression toujours très, très juste (pas zoologiquement parlant, bien sûr, mais psychologiquement).
Je ne sais même pas pourquoi je ne mets pas 5 étoiles. La mémoire de Zola, de Camus et de quelques autres, sans doute, sur ce site littéraire (et non cynophile). Je ne voudrais pas qu’ils fassent un nouveau bond dans leur tombe déjà tout en désordre.


Ca commence comme ça : « Planté dans sa corbeille toute neuve et très onéreuse, un machin touffu vous observe, l’œil optimiste et l’oreille en bataille. C’est un chiot. Il attend la suite des réjouissances et vous êtes inquiet… »