L'ogresse
de Michel Pagel

critiqué par Eto Demerzel, le 11 avril 2001
(Montignies-Sur-Sambre - 43 ans)


La note:  étoiles
Prix Bob Morane 2001: magistralement terrifiant
AAAAAAAAAAAAAAh AAAAAAAAAAAAAAAAAAh, c'est trop fort !!! Quelle puissance, ce livre !!!!
Désolé mais c'est l'émotion que m'a suscité ce livre. Quand une amie m'a prêté ce livre, je n'étais pas vraiment convaincu : " L'Ogresse " de Michel Pagel. Je me suis dit que cela devait être encore un roman d'horreur de bas étage. Mais, je ne sais pas pourquoi, sans doute à cause du pouvoir hypnotiseur de la couv. ( une enfant bizarre fixant le lecteur, c'est à dire VOUS ), j'ai commencé à le lire. Dès la première page, j'ai été transporté dans le monde enfantin et infernal de Pagel. Je ne pouvais plus m'arrêter de lire, c'était une obsession. Je stoppais ma lecture uniquement pour m'alimenter, me laver et aller aux cours. Pour le reste, je ne faisais rien d'autre. Je devais terminer ce livre... ABSOLUMENT.
C'est l'histoire d'un village en France. Tous le monde se connaît ou presque. Claude est un petit garçon comme les autres, sauf qu'il ne parle pas. Il n'est pas muet mais il est frappé de mutisme depuis la découverte d'un terrible secret dans sa petite enfance. Sa mère, très riche, l'a isolé dans une grande propriété qui leur sert de bunker. Néanmoins, Claude a su se créer un monde grâce au nombreux livres qu'il a pu lire. Sa mère et son beau-père partant en voyage, une éducatrice viendra instruire le jeune garçon à la maison. Voilà l'intro. de l'histoire, je ne vous en dit pas plus.
Le roman est poétique, tragique, terrifiant, dérangeant... les adjectifs ne manquent pas pour le décrire. L' écriture est une poésie très sombre et très belle à la fois. Si je pouvais lui mettre plus d'étoiles, je le ferais! Ce bouquin est... magique.
Un peu déçue... 6 étoiles

J'ai décidé de lire ce livre, car il bénéficiait d'une critique très enthousiaste sur ce site.

En fait j'ai été terriblement déçue par ce livre, parce que je m'attendais à quelque chose de bien mieux, de plus construit et à tout à fait autre chose en réalité.
Le style n'est pas mauvais (en tout cas pour moi), mais l'omniprésence, et la répétition de certaines thématiques exaspèrent un peu le lecteur. Les personnages ont une psychologie intéressante, mais dès que l'auteur s'y attache un minimum, il retourne invariablement vers autre chose, en ayant à peine effleuré les persos. La fin aussi m'a laissé un goût amer, parce qu'elle est un peu simpliste (on oublie tout, et on recommence !), et qu'elle n'est pas... surprenante.

Mais bon ! L'auteur a tout de même réussi à me faire finir le livre ! (ce qui indique que l'histoire m'a intéressée, que les persos étaient attachants, et l'intrigue prenante) C'est pour cela que je met 3 étoiles.

Nouillade - - 32 ans - 14 avril 2008


Psychanalyse à l'arrache 8 étoiles

Claude a 13 ans, ne parle plus du tout et vit dans une propriété où personne ne vient jamais, près de Toulouse. Et pourtant, ses pouvoirs insoupçonnés déboucheront sur une série de tragédies dans la région. Sa nouvelle perceptrice, Isabelle, comprendra petit à petit ce qui se passe sans pouvoir y croire. Institutrice dans l'âme, son besoin de rationaliser l'étrange en prendra ici un coup...

Michel Pagel a reçu le Prix Bob Morane 2001 du meilleur roman fantastique francophone pour L'ogresse, et je comprends pourquoi. Il y règne ce fameux petit suspense qui nous rend haletants et totalement incapable d'arrêter de tourner les pages, assez horrifiés de ce qu'on découvre mais tempérant le tout par un vieux fond de rationalité et de compassion. Et puis ça parle de contes, moi qui les aime tant ! Dans le genre, c'est vraiment bon.

Le cycle de la comédie inhumaine n'est pas une série à suivre dans l'ordre, c'est une fresque moderne de l'effroi revisitant les grands thèmes du fantastique, dans laquelle chaque volume est indépendant.

Cuné - - 56 ans - 9 octobre 2005


Prix Bob Morane 6 étoiles

Pour la petite histoire, l'Ogresse a reçu le Prix Bob Morane 2001 du meilleur roman fantastique francophone.

Patman - Paris - 61 ans - 31 août 2001