La mort, les anges, la poussière
de Daniel Maggetti

critiqué par Sahkti, le 26 mars 2005
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Dire au revoir à ses morts
Plusieurs années ont été nécessaires à Daniel Maggetti pour poser sur papier tous les mots qui composent ce recueil de courts récits. Quatre ans mais aussi toute une vie, car c'est elle qu'il raconte dans le livre, ses proches, son père et son Tessin natal. L'occasion pour Maggetti de revenir sur son processus d'écriture et d'expliquer en quoi celle-ci lui a permis de s'en sortir face aux tourments de la vie, les décès de ses proches en particulier. L'écriture comme thérapie mais aussi comme épanouissement et porte ouverte vers un autre monde. une démarche commune à bon nombre d'auteurs, bien entendu, mais il est toujours intéressant de se plonger dans ses racines pour appréhender l'oeuvre différemment. Non pas que savoir pourquoi ou comment un tel a écrit cela rend l'oeuvre meilleure ou plus lisible, mais parce que ça aide à comprendre et à regarder autrement. Les treize histoires de cet ouvrage sont autant de moments de vie et de portraits, beaucoup de souvenirs et d'ancdotes, beaucoup de morts aussi et avec eux, la notion du temps qui passe sans rien effacer. Pas toujours gai, parfois pesant, souvent intime et très profond. Peut-être une façon pour l'auteur de tourner la page, de saluer tous ces gens et de leur rendre leur liberté, de prendre un autre chemin que le leur. Un moyen de se débarrasser de ses fantômes... est-ce possible ?
A signaler que les Editions de l'Aire, collection Aire bleue, viennent de rééditer les treize récits au format poche.