La Tour Sombre, tome 6 : Le chant de Susannah
de Stephen King

critiqué par Cuné, le 25 mars 2005
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Aïle, Romancero, Commala-encore-encore !
Fichtre ! Je sèche sur ce que je pourrais dire.... Je ne peux pas, même dans les grandes lignes, vous raconter quoi que ce soit, il faut le découvrir au fur et à mesure, sachez juste que des binômes de pistoleros vont être envoyés dans plusieurs époques, différents mondes, avec des missions différentes, le danger plane, s'alourdit, oppresse tout, on nous annonce de terribles pertes, on en souffre par avance... On approche du dénouement, c'est flippant...
J'ai mis un bon 200 pages à ré-entrer dans l'histoire, trop de termes spécifiques au début, trop de temps écoulé depuis ma lecture du tome 5, comme une impression de "ça sonne pas juste tout ça"... Mais King l'alchimiste-hypnotiseur est toujours là, et à un moment il nous embarque, et de belle manière.
Son incarnation en tant que personnage m'a d'abord dérangée, je ne pouvais m'empêcher d'y voir une forme de mégalomanie inadéquate, mais là encore il m'a eue, ses extraits du journal d'un écrivain en fin d'ouvrage ont rétabli le vertigineux jeu de son imagination inouïe... On est obligé de reposer tout ça, de se dire "bon on récapitule. Où est le roman, où est la réalité ?..." Et c'est bon, quoi. c'est trop, trop bon. Coup de théâtre final, du grand art.
Chapeau. Je m'incline. J'achète !!!! Que sorte vite, très vite le tome 6.
Un grand moment de rigolade aussi, avec la lettre (véridique, il en parle dans Ecritures aussi) d'un fan en réaction à la fin abrupte du 3° tome :

Le 16 Novembre 1991

Cher M. King,

Ou bien devrais-je tout simplement opter pour un "cher Trouduc" ?
Je peux pas croire que j'aie payé aussi cher pour une édition Donald Grant de votre épisode du PISTOLERO, Terres Perdues, pour avoir çA. Mais le titre était bien, parce que pour être perdu, vous vous êtes bien égaré.
Je veux dire, l'histoire est pas mal, super même, mais comment vous avez pu nous coller une fin pareille ? C'est pas du tout une fin, on dirait juste que vous vous êtes dit "Oh et puis merde, je vais pas me décarcasser à leur fignoler une fin, ces ploucs qui achètent mes livres, ils goberont n'importe quoi".
J'allais le renvoyer, mais finalement je vais le garder, parce qu'au moins j'ai aimé les illustrations (surtout celle d'Ote).
Mais cette histoire, c'est de la triche.
Vous savez épeler TRICHE, monsieur King ? M-O-N-C-U-L, voilà comment ça s'écrit.
Avec mes critiques sincères,

John T. Spier
Lawrence, Texas
Tour Sombre 6 9 étoiles

C'est un très bon livre d'une très bonne série mais bon dieu que j'ai parfois de la difficulté à tout suivre. J'ai commencé la série il y a maintenant 5 ans et j'ai pour la première fois l'impression que je vais en venir à bout. J'ai trouvé bien drôle que Stephen King s'inclue lui-même comme personnage et rencontre Roland et Eddie. C'est une de mes scènes préférées du livre.

Exarkun1979 - Montréal - 44 ans - 8 août 2011


Un des meilleurs du cycle 10 étoiles

Franchement grandiose du début à la fin, ce sixième et avant-dernier tome est un des meilleurs avec le 2 et le dernier ! vraiment super !

Bookivore - MENUCOURT - 41 ans - 14 avril 2009


envoûté 10 étoiles

Ce 6° tome dépasse tous les livres, toutes les histoires que j'ai pu lire ou écouter!! Ce tome déborde d'ingéniosité,on franchit les limites du réel et de l'irréel sans s'en rendre compte au point de ne plus réfléchir et lire le plus vite possible ce livre qui nous envoûte de la 1ère à la dernière page! Je ne parlerai même pas de la dernière page et du final où l'aspect tragique et la fin se font sentir à chaque fois que l'on tourne une page!! Je tire un grand coup de chapeau au grand saï-king pour ce foisonnement d'idées et de génie!!

Adrien34 - - 34 ans - 18 janvier 2009


King raconte King 9 étoiles

Comme de juste, l’écriture de King est assez exceptionnelle. C’est probablement l’auteur américain qui a, à ce jour, l’écriture la plus fluide et la plus aisée à lire, le tout sans sombrer dans un minimalisme à la B.C. qui somme toute n’écrit que pour les ménagères de plus de cinquante ans qui ont dû perdre une partie de leurs neurones entre la cuisine et la buanderie (je sens que je vais encore me faire des copines !). Toujours est-il que King a un style qui lui est propre et que l’on aime ou non, bon sang, ce gars sait ce qu’écrire veut dire !!!

Ce sixième tome est dans la juste lignée des précédent avec l'ajout de cette petite pirouette : il se met lui-même en scène. Et bien oui, puisque Roland et ses compagnons traversent régulièrement des époques et des « mondes » divers, il fallait bien qu’un jour ils tombent sur le monde « réel » et qu’ils croisent le créateur de toute chose, King lui-même… qui se voit donc emmêlé dans une histoire où l’irréel influe sur le réel, comme au travers d’un miroir légèrement déformant. Si la rose se meurt dans le monde de Roland, aïe, sai King risque bien de se prendre un poteau dans le vrai monde… et que King se fasse renverser par un chauffard et s’en est définitivement fini de nos amis !

L’idée est exceptionnelle, un tantinet solipsiste, mais diablement bien mise en scène et tellement dans la logique de l’histoire que, ma foi, on se retrouve plongé dans ce croisement entre réalité et fiction… pour notre plus grand plaisir ! Celui-ci étant d’ailleurs doublé par le fait que King s’y décrit avec, me semble-t-il beaucoup d’honnêteté et qu’en plus, il nous livre des éléments forts intéressants de sa vie, et, en tant que fan, on ne peut qu’apprécier, non !?

Je ne résumerai pas l’histoire, d’abord parce qu’elle est irrésumable (il y a trop de branches à cet arbre) et ensuite parce que si vous avez déjà lu les cinq premiers tomes, vous lirez forcément celui-ci et si non… et bien commencez par le tome 1 !

Pendragon - Liernu - 53 ans - 17 février 2008


Attention ça va faire mal! 10 étoiles

Je me marre! Oui j’en rigole tellement cette lecture est formidable, je ne peux m’empêcher de songer à tous ces amoureux de littérature qui se refusent à lire du Stephen King par principe ou par snobisme. Je ne fais pas allusion à ceux qui ont déjà lu un ou deux de ses romans sans les apprécier, je trouve normal de ne pas aimer tel ou tel genre d’auteurs. Non, je pense à ceux qui jugent sans jamais l’avoir lu et ça me fait sourire de méchanceté car ils méritent bien de ne pas profiter d’un tel chef d’œuvre. Car oui La Tour Sombre en est un, un énorme chef d’œuvre en cours d’achèvement*. Si l’écriture du premier tome est plutôt terne et presque confuse (la première version de ce tome fut écrite dans sa jeunesse, ceci excusant cela, en même temps, d’avoir su construire une suite aussi belle et riche ça donne le vertige) n’en reste pas moins que l’univers qu’on découvre est passionnant.

Au-delà du simple récit, avec ce 6e tome « le chant de Susannah », c’est l’audace d’associer le mystère de la créativité avec le réel et l’imaginaire toujours en gardant son lecteur sous hypnose qui me fait dire bravo!
Commala!


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* le 7e et dernier tome est publié en anglais depuis presque un an déjà

Martell - - 60 ans - 18 juin 2005


génial 10 étoiles

je ne suis pas fan de monsieur King seuls quelques romans m'ont touché mais pour moi le cycle de la tour sombre reste à ce jour la plus grande histoire qu'il m'ait été contée...
Roland héros placide aux accent froids et pourtant tellement humain, personnage hors norme qui prend vraiment une dimension épique et que j'ai eu grand plaisir à retrouver après quelque mois d'absence mais bon je ne vais pas me plaindre de l'attente ce n'est "que" depuis 1998 que je suis l'aventure...
le tome 6 on a l'impression que l'histoire n'avance pas alors qu'elle fait un grand bond l'apparition de l'énigmatique " auteur" la fuite de suzanah et la naissance d'un nouveau personnage et Roland plus proche de la tour que jamais, arf le 7 me tarde vivement le mois de septembre j'ai eu des échos quand à l'avenir des personnages et je ne sais si je dois être pressé de l'avoir entre les mains...

P.S la réaction du fan est vraiment à mourir de rire

Jam - - 47 ans - 7 avril 2005