La dernière sentinelle
de Robert Harnum

critiqué par Nirvana, le 24 mars 2005
(Bruxelles - 51 ans)


La note:  étoiles
Terrible réalité!
Philip est un adolescent à qui tout semble réussir: il est populaire, bon élève, un as du basket dans son lycée, et ses talents sportifs font parler de lui dans tout l'Etat. Sa petite amie fait tourner toutes les têtes...
Mis au défi par un ami, il apporte un fusil militaire, escamoté en douce à son oncle, qui lui a appris à tirer en cachette de sa mère, au lycée et le dissimule dans son casier.
Mais au lieu d'épater les copains, Philip, sur le point d'être découvert, se met à mitrailler avec un grand détachement, une dizaine de personnes dans les couloirs de l'école.
La deuxième partie du roman relate sa réaction et ses pensées sur ce qu'il vient de faire, sur son arrestation et son procès.

Ce roman est un constat et une réflexion sur la violence, très marquant car rédigé à la première personne, on pénètre vraiment dans les pensées de ce jeune qui semble sans histoires. L'auteur nous le présente sans complaisance, c'est un garçon élevé par une mère peu présente, dont le beau-père vient de mourir, qui se sent détaché de tout, sait ce qu'il devrait éprouver face à l'acte horrible qu'il a commis, mais ressent surtout un grand vide en lui.
Des faits horribles, et ce n'est hélas pas réservé à la fiction, au vu de ce qui vient encore de se produire au Minnesota