Les Souterrains
de Jack Kerouac

critiqué par Déhellair, le 12 mars 2005
( - 38 ans)


La note:  étoiles
PEACE&LOVE = mensonge
Kerouac abonde de propos, espace très peu la prose, Kerouac ne relâche pas, il n'aère pas.
Alors il peut s'avérer indigeste, ce roman qui explore la relation qui unit Léo Percepied, ici le narrateur, à Mardoue.
Percepied n'a qu'une volonté, vivre comme les Souterrains, ceux qui pensent, boivent, fument, échangent leur passions ou intérêts culturels. Et tant pis si Mardoue erre, souffre en silence, Mardoue autour de laquelle gravite un tas de types, à l'affût de la moindre désertion de Léo Percepied. Ce qui s'entremêle à la pression croissante dans le couple. Mardoue a besoin que l'on s'occupe d'elle et Percepied ivre de discussions "souterraines", émerge une fois la fin annoncée. Ce livre très lyrique, mélancolique est, je trouve, complètement différent de sur la route qui laisse derrière lui le désir de voyager, de rencontrer les autres. Ici c'est l'inverse ; la communauté des Souterrains s'immisce sans cesse dans le couple, le gangrène. On sait que Kerouac a craché sur le mouvement hippie, ce roman en est la parfaite illustration, la vie en communauté a interdit, a empêché ce couple de s'aimer sereinement. Kerouac est amer et il le communique à son lecteur...