J'attends toujours le printemps
de Robert Doisneau

critiqué par Jules, le 6 avril 2001
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Nous aussi nous attendons toujours le printemps !
Un très beau petit livre reprenant de nombreuses photos faites par Robert Doisneau.
Sa correspondance est adressée à son ami Maurice Baquet. Certaines lettres ont même une copie originale écrite à la main, bien sûr !
Elles nous donnent les états d'âmes de Doisneau au fur et à mesure du temps qui passe.
Mais il y raconte aussi des choses drôles, comme celle-ci : « Petite histoire pour finir allégressement (dans le texte) : à l’examen de brigadier de gendarmerie on donne une petite dictée pour juger de l’aptitude des candidats à confectionner les rapports. Le texte était champêtre et plaisant tu peux en juger : « Les lapins s’étaient enfuis dès qu’on avait ouvert le clapier », ce qui a donné sur la copie d’un candidat : « Les lapins s'étaient enfuis, des cons avaient ouvert le clapier. » C'est beau, c'est généreux, la France. »
Dans une autre lettre, il écrit à son ami que de Gaulle vient de faire un nouveau discours et que « les journaux publient la traduction du parler de Gaulle en français… » Il lui demande aussi s’il est au courant que Tisot est devenu un grand spécialiste
de la transposition des discours de « Charles » et qu'il s’est fait un nom.
Cette correspondance parle un peu de tout et est pleine de charme. Les photos aussi, bien sûr !