Inukshuk l'homme debout
de Hervé Le Tellier

critiqué par Cuné, le 4 mars 2005
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Le froid polaire anesthésie-t-il la douleur morale ?....
Echange de lettres entre un homme qui part en Nuvavut, pour oublier un drame jamais expliqué, et une femme qui reste à Paris, Inukshuk se lit très vite et se savoure. Hervé Le Tellier est membre de l'Oulipo, et à ce titre nous offre ici de très jolis mots, petite correspondance avare de lignes mais généreuses par leur contenu, jamais ennuyeux ou pédant. Mais c'est surtout ce monde Inuit que l'on approfondit, avec en prime de très intéressants repères en fin d'ouvrage.
Ainsi, enfin une explication claire pour ces termes :
Inuit est le pluriel (trois personnes ou plus) d'Inuk, qui fait référence à une personne. Inuuk se rapporte à deux personnes.
Et Inukshuk en inuktitut, la lange des Inuit, signifie "homme debout", c'est le nom des édifices faits de pierres empilées qui émergent de la neige et permettent à l'homme seul de retrouver son chemin dans l'étendue glacée et sans limite de la toundra.

Prenez une petite heure pour lire Hervé Le Tellier, c'est très agréable...