L'enfant de l'orage, tome 2 : La croisée des vents
de Manuel Bichebois (Scénario), Didier Poli (Dessin)

critiqué par Shelton, le 20 février 2005
(Chalon-sur-Saône - 67 ans)


La note:  étoiles
Il ne faut pas avoir peur des orages… mais…
Dans des temps lointains, sur une terre austère et in-accueillante, un chasseur découvre un jour une scène inhabituelle : un bébé qui pleure devant les cendres de sa maman qui vient d’être foudroyée… Les auteurs de cette bande dessinée auraient pu alors nous apitoyer, nous tirer quelques larmes… mais ils ont préféré mettre un mécanisme diabolique en route : l’enfant de l’orage a des pouvoirs si surprenants, si forts, qu’il devient l’enjeu d’une quête de tous les méchants. Ah, si nous avions cet enfant avec nous, nous deviendrions imbattables…
Alors, bien sûr, je ne vais pas tout vous raconter. Je laisserai de côté les fameuses pierres rouges qui intriguent tant, j’oublierai les détails sur les voyages aériens, je ne vous décrirai pas ces personnages dont les visages sont entre humains et animaux… Mais nous sommes là en présence d’une belle histoire fantastique dont les personnages Laïth, Nima et Wak ne devraient pas laisser indifférents les lecteurs attentifs.
Mais dans cette bande dessinée qui a des aspects «jeunesse» indiscutables, on trouve aussi, parsemées à travers les planches, des réflexions sur la guerre, le pouvoir, la fidélité, l’amitié, le progrès, la vie en société…
C’est une grande légende, un conte philosophique et non une simple histoire de pouvoir magique…
Certains jurys ne s’y sont pas trompés puisque cette jeune série a déjà obtenu, en 2004, le sanglier de bronze à Nîmes. Le second volume de la série est à mon avis supérieur au premier par la consistance du scénario et la qualité narrative. Les auteurs ont véritablement du talent et pour le comprendre, il vous suffira d’aller lire les descriptions (textes et images) du laboratoire secret du Magister, de voir Laïth en pleine crise lors d’un orage (page 30 et 31) et, enfin, de vivre l’empoisonnement de Morival…
Manuel Bichebois et Didier Poli sont des auteurs de qualité à découvrir rapidement, mais pour la fin de cette histoire, il vous faudra encore attendre un peu, deux tomes sont déjà parus mais … on ne sait pas combien il y en aura au final ! Le tome 3 est annoncé courrant 2005.
Dommage... 8 étoiles

Ce deuxième tome est effectivement meilleur que le premier tant au niveau du soin apporté aux angles de prises de vue qu’au niveau du scénario. Cependant, une chose m’a gênée : l’arrivée de Laïth en page 25 aux commandes d’un bateau volant obtenu on ne sait comment. Je présume que ce dernier a été volé… mais pourquoi pas offert gracieusement contre service rendu ? Pour nous éclairer, un récitatif aurait pu être utile si les auteurs ne désiraient pas excéder les 48 pages convenues. De ce fait, il y a pour moi une carence, une imperfection dans cette série par ailleurs excellente. Pour cette raison, j’accorderai 4 étoiles au lieu des 4.5 qu’autrement elle aurait amplement méritées.

Miss teigne - - 42 ans - 12 février 2009