Françoise Giroud : Une ambition française
de Christine Ockrent

critiqué par Cuné, le 19 février 2005
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Un seul son de cloche
Je suis extrêmement surprise par cette biographie de Françoise Giroud par Christine Ockrent, pas tellement par les faits eux-mêmes, mais par la narration fielleuse de Christine Ockrent.
Certes, le tout est entouré de qualificatifs flatteurs, talent d'écriture, charme, sourire ravageur, élégance, blablabla, mais le fond reste méchant-pernicieux-moqueur.
Alors si je résume ce que j'ai lu, Françoise Giroud était une mythomane égocentrique mais pleine de qualités, menteuse, jalouse, auteur de lettres anonymes frôlant la folie, réécrivant les faits pour toujours se donner le beau rôle, une ministre de pacotille et surtout - au mauvais mauvais fond. MAIS, brillante, jolie, spirituelle, bosseuse et avec un vrai talent d'écriture.

Mouais.

Je compte bien lire l'intéressée elle-même, c'est finalement tout ce que m'aura inspiré cet ouvrage par trop négatif.
Madame Ockrent, ce n'est pas parce qu'on sait les enrober, qu'on a le droit de dire des horreurs.
Mieux vaut lire Françoise Giroud 4 étoiles

J'ai lu ce livre à sa sortie. Christine Ockrent nous livre en effet un portrait assez effroyable de Mme Giroud. Peut-être beaucoup de choses sont-elles vraies ! Tout le monde connaît sa passion pour J.J. Servan-Schreiber. Lui a-t-elle écrit une horrible lettre anonyme pour se venger de leur rupture ? Possible. Mais pourquoi en parler ?
Cela ressemble à tirer sur une ambulance, car F.G. n'était plus là à la sortie du livre.
Ce que je reproche surtout à Mme Ockrent , c'est d'avoir fait un livre de 300 pages dont 150 pages sont des citations des oeuvres de F. Giroud, le tout enrobé (si l'on peut dire - ce serait plutôt enfiellé) de commentaires ockrentiens et plein de petites histoires moches. Mme Ockrent devait avoir beaucoup de comptes à régler. Mais tout ça m'a fait réviser fortement à la baisse mon opinion sur Elle (Ockrent, pas Giroud).
Lisez donc Françoise Giroud, c'est vrai qu'elle avait une vraie plume.

Aria - Paris - - ans - 12 mars 2007


Du bon travail de journaliste 7 étoiles

Un portrait contrasté : brillante journaliste, déterminée et bosseuse. Des points faibles, parfois de mauvais choix. L’option politique ? Chacun tend à atteindre son niveau d’incompétence. Des épisodes croustillants : ménage à trois, lettres anonymes, tentative de suicide. Ockrent n’est pas tendre et ça me semble normal. Dévoiler les faiblesses d’autrui, ça fait vendre. On est dans un milieu où la méchanceté est une vertu, à condition d’avoir le sens de la formule. D’ailleurs Giroud n’était pas complaisante non plus. Un échantillon : « Voulez-vous faire, aujourd’hui, connaissance avec Danielle Darrieux ? Autant essayer de vous lier avec un poisson rouge » (extrait de Portraits sans retouches, 1945 –1955). Après cette lecture instructive et agréable, je suis rassurée. Giroud résiste à la demythification.

Béatrice - Paris - - ans - 11 mars 2007