Le seigneur des guêpes
de Iain Banks

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 14 février 2005
(Montréal - 54 ans)


La note:  étoiles
Mauvais
Banks a bâti sa réputation avec la science-fiction. Pour cette unique fois, il a opté pour un autre genre, difficile à catégoriser, horreur ? Thriller psychologique ?

Le narrateur est un adolescent de seize ans. Dans la première partie du livre, avec cette voix, l’auteur dresse un profil psychologique de cet enfant psychopathe, victime d’une mutilation par un chien et élevé dans un environnement disfonctionnel avec un frère cinglé et un père étrange. On y retrouve toute la gamme des clichés, torture de petits animaux, dissection d’insectes et meurtres d’enfants maquillés en accident.

Par la suite, l’auteur tente de donner plus de chair à son récit sans jamais y parvenir, s’embourbant dans son univers, à la limite du loufoque, préoccupé par les descriptions de paysages plutôt que le fond des choses. De plus, la chute est risible et incongrue.

Un roman sensationnaliste dans sa forme la plus niaise, un peu comme les faits divers dans les journaux, vide, dégoûtant et oubliable.
excellent 10 étoiles

Pour ma part c'est tout le contraire. Le Seigneur des guêpes est un des romans les plus prenants qu'il m'ait été donné de lire. Ambiance glauque et humide d'une île écossaise esseulée, royaume d'un jeune personnage aussi dingue que génial; dans la grande lignée des gamins de Salinger. Le seul roman avec La Nausée de Sartre que j'ai lu trois fois…et il me reste, si tout va bien, environ 40 ans à vivre..

Tabularasa - - 52 ans - 11 mai 2005