Les enfants de la dernière chance
de Peter Høeg

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 7 février 2005
(Montréal - 54 ans)


La note:  étoiles
Rater la cible
Le roman à succès « Smilla et l’amour de la neige » de cet auteur m’avait âprement déçu. J’ai choisi de lui donner une autre chance, en raison de mon attrait pour la littérature nordique. Une erreur.

Le narrateur adolescent de ce livre raconte sa situation, dans une école privée où un directeur tente une expérience en intégrant des enfants problèmes parmi les élèves normaux. On apprend bien peu de cette méthode, car la majorité du roman est consacrée à l’amitié entre le narrateur et deux autres adolescents, Katarina et Auguste, qui ensemble ambitionnent de s’évader du système répressif et implacable dont ils sont les cobayes.

En fait, il s’agit d’une allégorie sur les carcans institutionnels de la société danoise ou n’importe quelle autre finalement. L’écriture de Hoeg est belle mais cryptique, alternant entre la chronique et le commentaire. Les personnages sont flous et les événements mal expliqués. On se perd dans l’atmosphère nébuleuse, sans pouvoir prendre toute la mesure du propos dénonciateur. Considérant que le sujet a déjà traité en long et en large, il s’agit ici d’un plaidoyer bien terne et sacrement faible.
Un livre qui n'est en pas 1 étoiles

Un sujet prometteur : des enfants dans un orphelinat expérimental : contrôle absolu du temps, relations amicales proscrites.
Certes je m'attendais à un milieu un peu futuriste, voire surréaliste, mais rien de cela : c'est une confusion totale, on ne comprend pas qui sont les divers personnages, ce qu'ils font, ce qu'ils pensent, on ne comprend pas le lien entre les choses.
En clair, hormis le titre, rien n'est compréhensible et encore... on ne comprend pas le lien entre le titre et la pseudo histoire. Reste la quatrième de couverture qui s'avère la partie la plus intéressante et la plus compréhensible de cet ouvrage, probablement parce que ce n'est pas lui qui l'a écrite.
Pour parodier un journal dont une critique de films contenait la rubrique "les films qui n'en sont pas", je dirai, un livre qui n'en est pas.
Je l'ai abandonné environ à mi parcours, sans être capable de résumer quoi que ce soit.

Mimi62 - Plaisance-du-Touch (31) - 71 ans - 30 septembre 2023


Quel ennui ! 2 étoiles

Peter Hoeg est le premier écrivain danois que je lis, eh bien franchement je me suis énormément ennuyé dans ce roman ...

A la fin des années 60, l'école expérimentale du professeur Biehl se voit novatrice dans ses démarches radicales et s'avère très contraignante pour ses élèves dont tout geste est contrôlé et minuté. Ce lieu est froid, sans affectivité et ne peut que décontenancer le lecteur. Les adolescents qui ont fréquenté par le passé des maisons de redressement échouent dans cette école dont les secrets sont bien gardés et où les enfants ressemblent à des rats de laboratoire. On a le sentiment d'être dans un monde expérimental, une contre-utopie à la manière du "meilleur des mondes" d'Huxley. Mais je n'ai pas accroché ! Du tout ! Le style de l'auteur ne m'a pas séduit, ses multiples réflexions sur le temps deviennent pénibles et techniques. Elles alourdissent considérablement le roman. Disséminer des aphorismes dans l'oeuvre est une richesse quand l'écrivain a l'élégance de le faire discrètement, mais ici on sent l'envie pressante de Peter Hoeg de proposer SA réflexion.

Peter, Katarina et Auguste, ces enfants de la dernière chance n'ont pas réussi à me captiver. Pendant quelques pages, on s'intéresse à leurs découvertes et à leurs suppositions, mais très vite l'ennui prend le dessus.

Une lecture bien décevante.

Pucksimberg - Toulon - 44 ans - 12 décembre 2011