Novecento : pianiste de Alessandro Baricco

Novecento : pianiste de Alessandro Baricco
( Novecento, un monologo)

Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone

Critiqué par Leïa, le 1 avril 2001 (Montréal, Inscrite le 15 février 2001, 47 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 29 avis)
Cote pondérée : 8 étoiles (79ème position).
Visites : 19 151  (depuis Novembre 2007)

Laissez-vous bercer par la musique...

Ce livre est écrit sous forme de monologue (en fait, il a été écrit pour être joué au théâtre), et il est très intéressant à parcourir.
On y découvre Danny Boodmann T.D. Lemon Novecento, un être qui n'a jamais connu d'autre univers que celui du Virginian et de la mer. En fait, il est né sur ce bateau et depuis, il y vit en jouant de sa musique. Sortira-t-il un jour de ce navire pour découvrir d'autres horizons?
Chose certaine, il fait vibrer le cœur des passagers avec son piano et va même jusqu'à défier Jelly Roll Morton, l'inventeur du jazz. Ce récit est, à mon avis, un pur délice. Il est écrit d'une telle façon qu'on y entend la musique, la mer, c'est un beau cadeau pour les sens.

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Une belle histoire

8 étoiles

Critique de Cédelor (Paris, Inscrit le 5 février 2010, 52 ans) - 4 février 2018

Novecento : pianiste, un court bouquin de presque 90 pages, qui se lit rapidement faisant regretter que le plaisir en soit aussi rapide, qu’on aurait aimé qu’il dure encore un peu. Voilà une histoire improbable qui met en scène un homme au nom tout aussi improbable, Danny Boodman T.D. Lemon Novecento, à la destinée qui l’est encore plus, celui d’un musicien de génie dont on ne peut entendre la musique que sur le bateau sur lequel il est né et a vécu toute sa vie sans jamais en descendre. Comme base d’un scénario, il n’est pas courant d’en trouver aussi improbable, vous en conviendrez. Et c’est pourtant à cette improbabilité que l’auteur a su nous convaincre (moi en tout cas) à sa belle histoire, par sa simplicité, sa beauté, son humanité, son originalité, son humour, sa poésie et son sens de la musique (l’auteur est musicien). Une douce émotion se dégage de ce court récit, malgré ou plutôt bien grâce à ses enchaînements de scènes improbables et réussies, fluides et belles, dépassant celles jugées trop impossible pour y croire vraiment, car le tout est d’un tel liant qu’on accepte tout jusqu’à la fin, et quelle fin, triste et explosive. Une jolie performance, agréable à l’œil qui lit, à l’esprit qui s’en amuse et au cœur qui s’en attendrit.

Court récit, grande lecture

10 étoiles

Critique de Sallyrose (, Inscrite le 15 mai 2017, 53 ans) - 16 mai 2017

Novecento est le nom d'un pianiste jazz qui aura vécu toute sa vie sur un transatlantique, de sa naissance à sa mort à la fin de la seconde guerre mondiale.
Ce texte est un monument d'humanisme et de générosité. Alors que cet homme ne mettra jamais les pieds sur la terre ferme et qu'il vivra donc en vase clos, l'auteur rend ici un hommage vibrant à la liberté, celle du ton, celle de la musique, celle de l'esprit.
A l'origine écrit pour le théâtre, ces 85 pages se lisent comme un récit. Je n'ai pu m'empêcher d'entendre la voix si particulière de André Dussollier qui l'a magnifiquement interprété.
C'est très beau, ça se lit vite et ça reste longtemps en mémoire.

Joli et touchant

6 étoiles

Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 58 ans) - 4 janvier 2016

Né et abandonné sur un paquebot, Novecento est un musicien de génie qui refuse obstinément de descendre à terre.
L’idée de départ est très bonne. Novecento n’est pas un roman mais plutôt un texte destiné à être joué sur scène. Certains passages sont très beaux.

Une bouffée d'air pur

8 étoiles

Critique de Nathafi (SAINT-SOUPLET, Inscrite le 20 avril 2011, 57 ans) - 23 mai 2015

J'ai aimé cette histoire légère, aérienne, douce et tendre, une parenthèse entre d'autres lectures plus ardues qui m'a offert une bouffée d'air pur. Comme dit précédemment, il faut se laisser transporter et écouter la vie de Novecento, ainsi que sa musique. Très visuelle, l'écriture nous emporte dans un tourbillon, à l'instar du piano qui danse. Qu'il est heureux, à bord de son bateau, loin des turpitudes du monde qu'il ne veut pas prendre en pleine face. Son instinct le sauve.
L'adaptation théâtrale ne devait pas manquer de charme.

Original mais sans plus

4 étoiles

Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 40 ans) - 13 août 2013

Bon... après tant de critiques élogieuses je vais être l'exception qui confirme la règle.
Premièrement le style. Je l'ai trouvé quelconque... quant à la poésie évoquée dans les autres critiques, à laquelle je suis d'habitude sensible, ici je n'en ai point ou peu trouvé place...
L'histoire... rien d'exceptionnelle.
Les personnages... pas assez approfondis, la brièveté de cette nouvelle (Certes 72 pages, mais en grands caractères, pour moi c'est une nouvelle) n'aidant pas à cela.
Bref je n'ai pas été accroché et je l'ai trouvé sur-vendu par les autres critiques.
Un petit livre bon pour une petite plage... ou alors à voir mis en scène.

ps: Pour les amateurs de musique, Corps et âme est quand même un cran voir plusieurs au dessus.

Une belle histoire

8 étoiles

Critique de Nanoulee (, Inscrite le 7 mai 2009, 48 ans) - 11 avril 2011

Courte mais bien ficelée... Fascinée par ce pianiste et sa musique
On est embarqué par cette littérature poétique, un bon moment de zénitude

Danser l'Océan?Venez danser vos rêves avec Novecento..

10 étoiles

Critique de Laventuriere (, Inscrite le 6 mars 2010, - ans) - 30 janvier 2011

Un magnifique voyage sur l'Océan des mondes..des vies..et de "toutes les musiques de la terre"...Laissez-vous transporter..
Et il deviendra le plus doux,le plus fou,le plus ensorcelant..

Un très beau conte

9 étoiles

Critique de Yeaker (Blace (69), Inscrit le 10 mars 2010, 50 ans) - 7 novembre 2010

Mis à part la fin que j'aurais souhaité autre, voire sans fin. Le livre est très réussi. Je croyais voir le piano virevoltant dans la pièce au gré des vagues.

Un conte musical

8 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 65 ans) - 20 juillet 2010

Ce petit livre se lit comme on écoute un disque, le casque sur les oreilles, à l'écart du monde, on "plonge" dans un autre univers pendant une petite heure, une petite bulle en dehors du temps. Surprenant et très agréable.

Une fable "pianistique" .

10 étoiles

Critique de Pat (PARIS, Inscrit le 21 mars 2010, 60 ans) - 1 juillet 2010

Une vie de " cloitré " sur l'immensité de l'océan .
Seul , avec deux mille personnes autour .
le son sorti des touches d'un piano , le bruit des vagues contre la coque d'un bateau .
Une vie résumée en quatre- vingt pages , sans jamais toucher terre comme s'il volait au-dessus des vagues , comme ce marin perdu qui ne retrouvera jamais son port ... condamné à errer sur les océans comme un damné .
Comme ce Goéland qui ne retrouvant plus son nid ne peut se "poser" et repart vers le large faire ce que son instinct lui commande : voler ,voler tout autour de la terre , sans jamais s'arrêter .

captivant

9 étoiles

Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 23 décembre 2009

Il est pour moi inutile de résumer cette histoire qui tient en moins de 100 pages, ou plutôt cela lui ôterait quasiment tout son charme. Je n'ai pas trop compris l'utilité des premières pages où Novecento n'apparait pas encore, j'ai commencé à apprécier lors de l'évocation de sa découverte, et durant les brefs passages étalant sa fougueuse passion, j'étais captivée.
Quel choix judicieux d'avoir pris pour narrateur ce marin banal avec son franc parler. Le personnage de Novecento est sensationnel, mais tous les autres apportent quelque chose à cet édifice.
Quelquefois on est déçu de la rapidité de lecture d'un livre qui nous a plu ; ici rien ne déçoit, tout se délecte.
Contrairement à Elyria, je n'ai trouvé en rien la fin décevante. J'ai été tellement captivée que j'étais je crois incapable de concevoir par moi-même une fin, je me laissais entièrement guider par les paroles de Baricco (car par sa forme, cet ouvrage rend l'écrit plus réel).

Danny Boodmann T.D. Lemon Novecento

9 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans) - 26 février 2009

Rien que le nom du gars … Danny Boodmann T.D. Lemon Novecento ? Non ? Ca ne vous inspire pas ? Prononcez le lentement, savourez-le, sa musicalité … car Novecento est musicien. Pianiste.
D’abord il est un bébé tout juste né abandonné dans une boîte à chaussures sur le piano de la salle de bal du paquebot « Virginian ». Il est recueilli par un mécanicien, Boodmann, qui se sent prédestiné, pointé du doigt de Dieu, pour assumer la paternité. C’est lui qui va lui donner ce nom. C’est lui qui va l’élever au fil des aller-retour du paquebot entre Europe et Amérique. Et puis aux huit ans de Novecento, Boodmann meurt. Se pose la question de la présence de Novecento sur le paquebot.
Escale en Angleterre, le capitaine veut le confier aux autorités, on ne le trouvera pas, le paquebot repartira et Novecento réapparaîtra, tout à coup devenu virtuose du piano. Et la suite se déroule comme dans un rêve nimbé de rose, un rêve dont on sait que même s’il doit finir mal on ne sera pas triste.
Novecento ne sera jamais descendu du bateau, ce bateau où il est né. Alessandro imagine un « duel » avec une légende du jazz, celui qui se dit le créateur du jazz : Jerry Roll Morton. Et il nous l’écrit comme si l’on était spectateur ébahi dans la salle de bal du « Virginian ».
La fin – ben oui ça finit mal, c’était obligé – et on n’est pas triste pour autant. Ca ne pouvait se finir autrement. Je ne sais pas où Alessandro Baricco est allé pêcher une histoire pareille ? Une chose est sûre, il nous la raconte magnifiquement.
Il semblerait que ce très court roman ait été plusieurs fois monté au théâtre ? Pas étonnant. On le visualise terriblement à défaut de l’entendre (c’est quand même une histoire de pianiste).
Onirique et proche à la fois, bouleversant à coup sûr.

Du jamais lu !

10 étoiles

Critique de Lutzie (Paris, Inscrite le 20 octobre 2008, 59 ans) - 19 janvier 2009

La première lecture, c'était pour moi. Comme un livre qu'on lit, normal, quoi. Toute une vie sur un bateau, et des scènes comme des tableaux. Et la mer, calme, houleuse, déchaînée, complice.
La deuxième lecture, c'était pour relire les meilleurs passages. Soit 90% du bouquin.
La troisième, c'était en cherchant une musique, en imaginant une mise en scène. Toujours pour moi.
La quatrième, c'était à voix haute. Pour faire profiter, bien sûr, et profiter encore, ben tiens.
Et tout cela dans la foulée, allant de soi. Soie ?

Un récit déchirant

9 étoiles

Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 3 janvier 2009

J'ai connu cet auteur pour un cours en classe et j'ai été agréablement surprise. Je n'ai ressenti aucune rancoeur potacho-estudiantine! L'écriture, la musicalité de certains passages... un plaisir pour les sens. On se laisse bercer par les vagues, par les mots. Les aventures de Danny Boodmann T.D Lemon Novecento (!) m'ont touché et je me rappelle d'avoir apprécié les quelques touches d’humour discret. Une lecture marquante.

Chef-d'oeuvre

10 étoiles

Critique de Ame134 (laval, Inscrite le 18 juin 2006, 36 ans) - 9 juillet 2008

Ce petit roman est un vrai chef-d'oeuvre. Il se lit si rapidement, mais l'on voudrait qu'il dure éternellement. L'océan et la musique y sont à l'honneur dans ce roman prenant et envoutant. À lire absolument!

un genre musical envoûtant

10 étoiles

Critique de Kouklye (, Inscrite le 15 novembre 2006, 34 ans) - 22 juin 2007

De tous les romans de Baricco que j'ai lu à présent, il est un de ses chefs-d'oeuvres. L'histoire étant si bien ficelée et détaillée dans un si cours laps de temps est une pure merveille. Dès les premiers mots, on se sent tout de suite envoûté, aspiré, par cette histoire sentimentale entre un homme et l'océan, et entre un homme et sa musique. Il invente en quelque sorte son propre style et nous le fait découvrir avec une sensibilité extrêmement présente, mais qui finit malheureusement un petit peu trop vite. J'adore littéralement le style de Baricco, avec ses phrases courtes et simples, mais qui donnent au texte un aspect tellement touchant et qui me rejoint personnellement vraiment beaucoup. Je n'ai rien à redire sur ce chef-d'oeuvre qui est tout simplement merveilleux.
À lire absolument!!!

Danny Boodmann T.D Lemon Novecento

8 étoiles

Critique de FightingIntellectual (Montréal, Inscrit le 12 mars 2004, 41 ans) - 4 décembre 2006

Je ne me tannerai, ni m'épuiserai jamais de dire ce nom. Ce nom musical, cet être musical. C'était mon premier écrit (je ne qualifierais pas ce texte de roman) de Baricco et j'ai été charmé par le rythme marin de cette unité d'écriture. Je me suis rarement fait emmener dans une courte balade en rond de manière si entrainante et peu décevante.

Très original, moderne, frondeur. Une douce lecture.

envoûtant et décevant à la fois

6 étoiles

Critique de Elyria (, Inscrite le 25 mars 2006, 32 ans) - 8 juillet 2006

une très belle histoire mais une fin trèèès prévisible et c'est bien dommage, mais on ne peut pas non plus en demander trop d'un livre de cette taille, on peut donc dire qu'il remplit assez bien son rôle...

Un petit bijou

10 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 54 ans) - 7 février 2006

Je retiendrais toute ma vie les images de cette scène où 1900 joue sur son piano qui danse sur le plancher du paquebot secoué par les flots déchaînés. Tout le grandiose de l’océan et de la musique concentré en quelques pages.

Musique dans une boîte en métal

8 étoiles

Critique de Arthémis (, Inscrite le 2 juillet 2005, 35 ans) - 2 juillet 2005

Amoureuse de la musique classique et en particulier du piano, sans en pratiquer moi-même. Amoureuse aussi des nouvelles et des romans courts.

Pièce de théâtre ou roman, si j'étais actrice, j'adorerais faire cette pièce. Souvent pendant le roman, je m'imaginais à la place d'un acteur sur une scéne de théâtre... Avec quelques notes en fond.

L'histoire en elle-même, je l'ai trouvé troublante. Cet homme qui a peur de ce qui se passe dehors, de ce qui se passe en dehors de son bateau, il a peur de l'inconnu. Je le trouve touchant, trop calme pour être fou, non, seulement seul. Enfin, il est si seul, il est avec son bateau avec son lieu de naissance, de vie,...et de mort.

UNE HISTOIRE EXTRAORDINAIRE

10 étoiles

Critique de Septularisen (Luxembourg, Inscrit le 7 août 2004, 56 ans) - 23 juin 2005

Un autre court livre de BARICCO, un peu comme l'autre pendant de "Soie", mais là encore un livre magnifique, où tout est dit en quelques pages et qui se lit en une heure...

Un livre fin, discret, émouvant avec la très belle histoire de Novecento, abandonné sur le bateau qui deviendra par la suite sa demeure à vie et dont il n'osera jamais descendre... et dont il suivra la lente descente aux enfers...

Bref une histoire extraordinaire, qui sort des sentiers battus avec un personnage époustouflant (qui reçoit d'ailleurs comme nom la marque d'une caisse de citrons) à rapprocher du personnage du "parfum" de Patrick SÜSKIND.

envoûtant...

9 étoiles

Critique de Sednonsatiata (Nantes, Inscrite le 19 août 2004, 34 ans) - 30 décembre 2004

ce livre est une perle. comme son héros Danny Boodman TD Lemon Novecento. perle d'innocence et de magie. ce livre m'a fait rire et même pleurer. pas de déluge lacrymal !! non non!! mais la petite larme d'émotion de la fin qui prouve que le livre est magique qu'il vous a emporté et qu'il a su comment vous emporter voguer sur les mers pendant une centaine de pages à peine ! juste une centaine de pages mais quelles pages !! c'est de la féerie, de la beauté. Et l'écriture d'Alessandro Baricco est tellement juste, tellement belle, on s'attache vite à ce pianiste génial dont tout le génie en question réside dans le fait qu'il joue avec la mer et la complicité de ces deux là est... exceptionnelle!

Sa maison était l'océan

9 étoiles

Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 19 septembre 2003

Un monologue qui tient du conte. Souvenez-vous les histoires qu'enfants on écoutait avec délice avant de sentir ses yeux doucement se fermer; l'histoire de Novecento pourrait en faire partie. Un sacré numéro d'ailleurs que ce Novecento. Il joue le jazz comme un Dieu, Novecento. Il sent la musique jusqu'aux bout des doigts, Novecento. Une curiosité, Novecento, refusant le rapport à la terre , lui préférant le doux roulis des flots. Barrico nous emmène en croisière à la découverte de ce personnage mythique. Un passage savoureux est celui du duel de piano avec le meilleur pianiste de jazz du monde ferme- Jelly Roll Morton. On retrouve avec plaisir la fantaisie de Barrico. Son style aussi, beaucoup plus dompté que dans " Chateaux de la colère", son premier roman. Une économie d'effets pour un maximum d'émotion. Un vibrant plaidoyer pour la musique et la mer

la musique et la mer

9 étoiles

Critique de Rotko (Avrillé, Inscrit le 22 septembre 2002, 50 ans) - 12 juillet 2003

Dans ce récit mis en scène, intervient une figure de légende, celle d'un enfant né à bord d'un paquebot, et qui y demeure comme pianiste, sa vie durant. D'abord la légende d'un nom, puis la révélation d'un pianiste précoce, au talent inédit. Il conjugue la mer et la musique, comme si celle-ci pouvait naître spontanément de celle-là. On retrouve un mythe romantique, celui de l'artiste qui ne peut pas plus quitter son univers qu'il ne peut en exprimer l'essence.
Baricco nous la joue sur tous les tons : présentation loufoque du navire et de l'orchestre, où le boniment scelle d'emblée une complicité avec le public, duel musical de Novecento avec Jelly Roll Morton, où le suspens le dispute à l'humour, petit concert impromptu sur un piano malmené par les flots.
Orales, les phrases servent une mise en scène où un comédien censé évoquer Novicento devient le personnage qu'il incarne. De même le spectateur-lecteur s'identifie avec l'étrange pianiste. On aimerait être ce pianiste-né, on admire l'écrivain qui par les "mots" suscite des "notes" - parenté des vocables unis dans la poésie. Baricco joue du langage avec une déconcertante aisance, il a le sens de la réplique, il donne aux phrases le rythme qui les scande, si bien que le texte, porteur d'images oniriques et de personnages fabuleux, matérialise nos musiques rêvées.

Céleste

9 étoiles

Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 44 ans) - 9 mai 2003

Pureté, humanité, passion, délicatesse. Ce roman est céleste. Il chante, ce monologue. Il berce, il enveloppe, chaleureusement.
Un personnage qui inspire la fascination, dans son originalité, son étrangeté pourtant si humaine. Tout vivre, partout et nulle part, sur ce bateau qui rythme sa musique, son art, son unité. La simplicité d'une vie, sa beauté, à la fois différente et semblable à toute autre vie dans l'univers. Cet univers que chacun se délimite. Une économie de mots, pas d'émotions.

L'univers dans une coquille de noix

9 étoiles

Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 68 ans) - 7 février 2003

Une coquille de noix, ce rafiot, le Virginian. Un paquebot? Oui, et qui a connu son heure de gloire. Et puis qui est condamné à mort, comme tous les paquebots, comme toutes les choses. Une coquille de noix, et pourtant... l'univers entier, l'univers en raccourci pour Danny Boodman T.D. Lemon Novecento, le pianiste qui est né sur ce rafiot paquebot univers et qui n'en est jamais descendu... Extraordinaire! Inédit! Stupéfiant! Et Baricco est un génial raconteur d'histoires! Et le film est au moins aussi beau que le livre... Extraordinaire! Inédit! Stupéfiant! Et pourtant, nous sommes tous des Novecento... Nous sommes tous cet homme, cette femme. Nés sur une coquille de noix (la terre? notre vie?) et n'en descendant jamais. Et explosant avec elle, dans une épiphanie ultime... Nous sommes tous des Novecento... sans le génie, hélas...

une merveille

9 étoiles

Critique de Zoom (Bruxelles, Inscrite le 18 juillet 2001, 69 ans) - 2 septembre 2002

Court et dense, voilà une double qualité que l’on trouve rarement dans les romans d'aujourd'hui. Ce petit livre en vaut 10 autres : je suis toujours très impressionnée par ces auteurs, tel Camus, qui arrivent à faire sentir, ressentir, ce que d’autres écrivent en 10 fois plus de pages. C’est comme une quintessence d'écriture. Le livre pèse lourd dans la main. Les personnages sont puissants , pourtant ils sont des gens simples. Arriver à peindre des personnalités aussi justement, par l’écriture qui n'est jamais qu'une suite de mots, alors qu'elles parlent peu, quelle prouesse, non ? C’est dans des livres comme celui-ci que la littérature me fascine vraiment, plus qu'elle ne me plaît.

Un réel plaisir

9 étoiles

Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 22 juillet 2001

Ce livre emporte le lecteur sur ses flots.
Sitôt ouvert, sitôt embarqué!

Le théâtre "Le Public" à Bruxelles a monté cette pièce trois années consécutives, si je ne me trompe.
Le talent de Pietro Pizzuti, seul en scène, est fabuleux.
Malgré cela, c'est un peu comme pour les livres portés au cinéma, j'ai préféré le livre...

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