Vue cavalière de Wallace Earle Stegner

Vue cavalière de Wallace Earle Stegner
( The spectator bird)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par THYSBE, le 3 février 2005 (Inscrite le 10 avril 2004, 66 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (13 083ème position).
Visites : 4 540  (depuis Novembre 2007)

Conscience d’une vie.

Wallace Stegner grand écrivain américain décédé d’un accident de voiture en 1993, a inspiré, entre autre, Jim Harisson dans sa vision du monde. Prix Pulitzer en 1972, son sujet de prédilection sera quel sens peut-on donner à la vie ?

Joe Allston s’est retiré à la campagne avec sa femme Ruth après une vie bien remplie dans l’édition littéraire New Yorkaise. C’est en rangeant le contenu d’un carton entreposé dans le garage, qu’il retrouve un journal écrit de sa main 20 ans plus tôt lors de son voyage au Danemark, dont il est originaire.
Chaque soir il contera de vive voix, un passage de ce cahier à Ruth avant de s’endormir. Peu à peu ce récit troublera le souvenir que chacun détient de cette époque. Joe, que ce journal interpelle à un age où le chemin à faire n’atteindra jamais celui déjà parcouru, se satisfaisait de son existence avec cette phrase philosophique : « je me borne à tuer le temps en attendant que le temps finisse par me tuer » Il n’était, jusqu’à ce jour, pas mécontent de son existence.
Mais petit à petit se profilera l’angoisse d’être passé à côté de l’essentiel.
Une fin de vie mise à mal par cette découverte.
Wallace Stegner sert avec talent ces personnages. La réflexion, d’une grande intensité, est consignée tout en finesse et pertinence. Une écriture, délicieuse et brillante.

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Impression soleil couchant

10 étoiles

Critique de Poignant (Poitiers, Inscrit le 2 août 2010, 57 ans) - 15 juillet 2012

1974. Joe et Ruth Allston, New Yorkais bientôt septuagénaires, vivent une paisible retraite dans la campagne californienne près de San Francisco. Le vieil ours qu’est Joe affronte les premières piques de la déchéance physique en bougonnant, alors que la maladie et la mort rôdent désormais parmi ses amis et voisins du même âge.
Arrive un beau jour une carte postale d’une amie danoise perdue de vue. Ce courrier va replonger Joe dans le contexte d’un long voyage effectué au Danemark, pays d’origine de sa mère, 20 ans auparavant.
Joe et Ruth, alors meurtris par la mort accidentelle de leur fils unique Curtis, étaient allés noyer leur chagrin à Copenhague. Ils y avaient fait la connaissance d’Astrid, belle et mystérieuse aristocrate, lointaine cousine de la romancière Karen Blixen…

J’en suis à mon troisième roman de Wallace Stegner, et reste encore sous l’emprise de son écriture riche et belle, qui distille la nostalgie comme l’absolu remède aux doutes de l’existence.
Je ne comprends pas pourquoi cet écrivain américain mort il n’y a même pas 20 ans est si oublié, méconnu alors qu’il est pour moi un des plus grands auteurs du Vingtième siècle. Sa capacité à disséquer les états d’âmes de l’adulte mâle occidental est époustouflante de justesse et de vérité, et reste inégalée.
Pour encore plus apprécier « Vue cavalière », lisez auparavant « La vie obstinée » qui vous permettra de faire la connaissance de Joe et Ruth Allston quelques années plus tôt.
A découvrir absolument et à faire lire.


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