L'amour dans la vie des gens
de Sophie Fontanel

critiqué par Cuné, le 3 février 2005
( - 56 ans)


La note: étoiles
Connait-on la place de l'amour ?....
Tout commence avec une lettre que Sophie Fontanel adresse à celui qu'elle aime, qui ne sait pas la recevoir. De là elle nous fait part d'anecdotes, de réflexions, d'aphorismes, de paroles rapportées, toutes concernant l'amour. C'est construit avec une succession de phrases, c'est prenant en diable, on relit beaucoup, on tente de comprendre, on approuve, on rapproche les esquisses à des gens identifiés... ça touche. Enfin, moi, ça m'a beaucoup touchée. Ce n'est pas long, et pourtant j'ai mis longtemps à le lire, je ne pouvais pas enchaîner tout à la suite, il me fallait digérer, réfléchir. ça se termine par "Alors tu vois". Je vois. Et je suis contente.

Extraits choisis :

"Je l'ai fait, une fois. Prélever délicatement une chips du bol. La porter à mes lèvres. Mettre la chips dedans. Ne pas croquer. Laisser fondre au contraire, alors que je n'aime que ce qui croustille. Puis avaler, en douceur, sans trop déglutir. Tout ça pour ne pas faire de bruit. Tout ça parce qu'à coté de moi, dans ce lit, il y avait cet homme qui dormait."
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"Je ne peux pas juger les gens sous prétexte qu'ils restent à leur niveau. Moi, je monte trop haut, mais il n'y a pas de quoi être fière : c'est par peur du réel. Donc, je n'ai pas le droit de juger.

Je vais me gêner."
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"Il en manque : Sais-tu ce qu'est une carence ? Je vais te dire ce que c'est. c'est plus terrible encore que tu ne penses. Y as-tu déjà seulement songé ? Alors écoute, et dis-moi si ça n'est pas le pire qui puisse arriver à un être humain. c'est : on te témoigne de l'amour, et ça te parait aussitôt disproportionné. Tu comprends ?

La force avec laquelle je comprends, c'est ça le pire."
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"Au départ, il comptait se draper dans son malheur. Mais avec un mouchoir, tu ne vas pas loin."
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Mademoiselle Sophie Fontanel, j'adore vous lire.
Du coeur... 9 étoiles


Petites anecdotes pour petites douleurs...
Quelques phrases pour l'amour...
La Bruyère l'aurait certainement intitulé: Du coeur...
Une femme, quelques mots, l'amour, les gens...
Un livre à apprivoiser, tout comme l'amour...

Une femme qui nous apporte sa vision de l'amour, sujet decidemment inépuisable. Alors, on se laisse emporter par toutes ces maximes, et parfois : "mais, c'est moi ça...". Et oui, c'est nous, c'est nous parce que c'est notre lot à tous. C'est nous parce que l'on a tous ou toutes déjà formuler au moins l'une de ses phrases dans notre vie. Et après tout, ça fait tellement du bien de réaliser qu'on est pas seul... en amour.

Sandra78 - Maisons-laffite - 36 ans - 4 novembre 2005