Les fils de la liberté: Le canard de bois
de Louis Caron

critiqué par Libris québécis, le 24 janvier 2005
(Montréal - 82 ans)


La note:  étoiles
Le Québec du X1Xe siècle
Louis Caron est un auteur qui a tracé à sa manière l’histoire du Québec. Le Canard de bois est le premier tome qui ouvre la série consacrée à son objectif. Il ne s’agit pas d’une œuvre à proprement historique. Elle fait plutôt revivre notre passé à travers un dénommé Bellerose, un homme qui s’est établi à Nicolet, une petite ville située en bordure du Saint-Laurent, non loin de Trois-Rivières.

Ce héros arrive en transportant ses biens en traîneau. C’est toute la vie nicolétaine qui sera évoquée. Il faut savoir que, ce faisant, l’auteur raconte une histoire qui ressemble à celle de toutes les agglomérations du Québec. On y rencontre les mêmes problèmes, comme celui des rapports avec le seigneur de l’endroit, en l’occurrence un dénommé Smith. En gros, on présente les activités d’une communauté aux prises avec les difficultés d’une ville rurale en pleine expansion, mais quand même une ville qui vit dans une relative sérénité jusqu’au jour où les nationalistes manifestent leur opposition aux envahisseurs anglais. Sensible à la souveraineté des siens, le héros joindra la troupe des patriotes, dont plusieurs seront pendus ou déportés en Australie. Parallèlement à ce fond historique, l’auteur raconte l’histoire d’un descendant de cette famille Bellerose, un bûcheron au service d’une papetière qui déboise dangereusement le Québec. La mort réunit les différents protagonistes qui se transmettent de père en fils un canard de bois, qui sert à attirer cet oiseau, fort abondant dans la région, lorsqu’on le chasse.

Le roman couvre la première moitié du 19e siècle qui s’est soldée militairement par l’humiliation des Québécois. Son charme est issu de la plume de l’auteur. Louis Caron connaît bien Nicolet où il a vécu dans le Rang de l’Île. On sent son plaisir à raconter cette histoire qui implique non pas seulement la population, mais également les siens qui ont contribué à l’érection de cette ville par leur don en architecture. C’est un excellent conteur dont l’écriture ne renversera personne, mais qui sait être captivante. Cette œuvre présente une image différente des Québécois trop souvent décrits comme des porteurs d’eau qui exploitent un lopin de terre à peine productif. On peut lui être gré d’avoir fait ressortir notre dynamisme. Contrairement à Michel Tremblay, il a opté pour les bâtisseurs qui ne se contentent pas de leur sort de colonisés.
Le canard de bois 8 étoiles

Le canard de bois raconte tout ce que devaient subir les Canadiens-Français au XIXe siècle. Depuis la conquête britannique, ceux-ci sont humiliés et traités comme des indésirables et des inférieurs par les Anglais. C'est ce qui a amené les Patriotes à se rebeller en 1837.

L'histoire de Hyacinthe Bellerose est très touchante. On dirait que le malheur le suit partout où il va. Il représente bien la volonté québécoise à vouloir s'affirmer et à se défaire de ses chaînes de façon pacifique. J'ai beaucoup moins aimé les scènes avec Bruno Bellerose.

Je crois que ce livre devrait être lu par tous les jeunes Québécois pour qu'ils comprennent tous les efforts mis par leurs ancêtres pour garder en vie le fait français en Amérique.

Exarkun1979 - Montréal - 44 ans - 5 juillet 2012


Révolte 7 étoiles

Dans le canard de bois, on découvre l'univers des colons au XIXe siècle, à l'époque des fils de la liberté, menés par Louis Joseph Papineau. Remarquablement bien écrit, le récit de Hyacinthe Bellerose, un juste parmi les révoltés, un révolté parmi les justes, est émouvant. Seul point négatif (ou positif, dépendant de votre point de vue) est les séquences avec Bruno Bellerose, arrière-petit-fils de Hyacinthe.

Gwenaelle - - 32 ans - 12 mai 2006