A ton image
de Louise L. Lambrichs

critiqué par Maya, le 10 janvier 2005
(Eghezée - 49 ans)


La note:  étoiles
Par amour
Un jeune médecin, fou d’amour pour sa femme, n’a d’autre solution pour la garder que de la cloner.

Plus qu’un roman de science-fiction, ce livre nous invite à nous pencher sur la délicate question du clonage humain et surtout à réfléchir. Pourquoi le clonage d’un humain nous révulse-t-il et nous fascine-t-il à ce point ? Fallait-il interdire purement et simplement et de façon immédiate alors que l’état de la science nous laissait encore le temps de réfléchir ? Ne courrons-nous pas le risque de nous retrouver devant le fait accompli ?

Il paraît évident qu’un jour, quelque part, un clone humain verra le jour, que ce soit dans la légalité ou pas. La porte sera alors ouverte et ne verra-t-on pas alors des drames qui auraient pu être évités si on avait réfléchi un minimum avant de dire non et de se boucher les yeux ?

La deuxième édition contient une remarquable préface de l’auteur et une non moins remarquable postface de Mirko D. Grmek.
Noir c'est noir 8 étoiles

Ce livre très prenant est d'une grande densité psychologique, dès le début par la construction du récit qui alterne l'histoire personnelle romancée que nous conte l'auteur d'une part, et d'autre part les échanges qu'il entretient avec son avocate, avant une fin qu'on devine noire dès les premières pages.

Ce livre est original aussi par le thème même du clonage (qui n'est pourtant évoqué qu'à la fin du premier quart du livre) et qui en inquiète plus d'un en ce monde.
Le personnage principal est attachant mais avec une personnalité troublante et ambiguë, et très vite on comprend que ce roman va être noir, très noir.
Les morts se succèdent, et ce livre m'a souvent mis mal à l'aise... je n'ai pas pour autant abandonné la lecture, le style et les idées concises quoique troublantes (voire effrayantes) amenés par l'auteur font que je l'ai lu jusqu'au bout... avec une impression de soulagement après avoir refermé ce livre à la dernière page.

Ce livre prouve - s'il en était besoin - que le monde familial dans lequel on a baigné compte pour beaucoup (si ce n'est l'essentiel) de la construction de la personnalité de l'individu. Il suffit de regarder "La vie est un long fleuve tranquille" ...
Et ce n'est pas parce que 2 personnes sont identiques physiquement qu'elles le sont par leur personnalité, qui va surtout dépendre du milieu dans lequel elles auront évoluées.

C'est un livre noir qui vous fait réfléchir...

Didoumelie - - 51 ans - 23 juillet 2011