Alice et la dame à la lanterne
de Caroline Quine

critiqué par Mademoiselle, le 5 janvier 2005
( - 36 ans)


La note:  étoiles
L’héroïne de mon enfance
C’est grâce à la série des « Alice » que j’ai découvert le roman policier. Evidemment, en les relisant aujourd’hui, ces enquêtes paraissent bien fades. Mais elles me faisaient frissonner à l’âge de 8-10 ans.

Le reproche que l’on peut faire à Alice est qu’elle est trop parfaite. Elle est belle, jeune, et ne vit pas dans la misère. Elle a toutes les qualités : intelligence, patience, douceur, humour… Elle a aussi tous les dons : qu’elle participe à un concours de nage synchronisée ou de patinage artistique, elle est toujours la meilleure. Même quand elle joue à la loterie, elle gagne forcément un lot. En plus de ça, orpheline de mère pour appâter les âmes sensibles.

A la limite, on se sent plus proche de Bess et Marion, les cousines, et les meilleures amies d’Alice. Alice représente la fille modèle, à qui les lectrices souhaitent s’identifier, Bess représente la tête en l’air un peu chochotte et très peureuse, Marion représentant les garçons manqués.

Caroline Quinn aurait dû davantage exploiter Ned, Daniel et Bob, les garçons amoureux des 3 filles. A chaque épisode, on s’attend à ce que leurs relations progressent mais il ne se passe jamais rien. Peut-être était-ce pour garder le côté « bibliothèque verte ».

La plupart des histoires sont simples et on devine aisément la solution. D’autres surprennent plus. Evidemment, comme dans toute série, il y a des enquêtes meilleures que d’autres. Mes 4 étoiles sont pour l’ensemble de la série (j’ai dû lire une vingtaine d’enquête mais il y en a bien d’autres).

Ici, pas de meurtre ni de sang. Ce sont toujours des vols, des disparitions ou des énigmes. Les personnages sont tout blanc ou tout noir. Le tout est très bon enfant.

Je suis surprise de toujours les trouver à vendre dans les magasins, sans cesse rééditer, alors que cela existait déjà dans les années 60 (je ne sais pas quand il sont parus pour la première fois). C’est bien la preuve que c’est une des meilleures séries de la Bibliothèque verte.