Ultima Thulé
de Jean Malaurie

critiqué par Jules, le 22 mars 2001
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Un livre important !
Un merveilleux livre sur les expéditions au Groenland et en Arctique.
Les premières véritables expéditions débutent avec l'Anglais John Ross en 1816. Elles deviendront plus nombreuses par la suite avec des gens comme Peary, Cook, l’écrivain danois Rasmussen, Koch, Herbert et Malaurie.
Ce livre est un trésor d’information sur le mode de vie des Inuit et autres peuplades esquimaux. Nous y trouvons les objets utilisés par eux, comment ils les fabriquaient, leurs modes de chasse, leur façon de se nourrir, de pêcher. La faune de ces régions est également étudiée.
Il est assez émouvant de voir l’aquarelle représentant le premier esquimau rencontré par John Ross. Quand on apprit à celui-ci que le monde avait été créé par un être tout puissant, il demanda où il était. Quand on lui répondit qu'il était présent partout, il montra de grands signes d’affolement en regardant tout autour de lui. C’est lors de la seconde expédition de John Ross que fut découvert le pôle magnétique.
Les baleiniers vont aussi jouer un rôle important dans ces régions. C’est Elisha Kent Kane qui signera le premier accord international avec les Inuit.
Le Danemark tient cependant énormément à la préservation de ces territoires. Et, en 1937, elle en obtient l’administration. En 1953 le Groenland devient partie intégrante du Danemark.
La base américaine de Thulé, construite en secret en 1951,
représente cependant un grand danger pour toute cette région et un cinquième des territoires des Inuit leur est enlevé. C'est en 1968 qu’un B52 porteur de quatre bombes à hydrogène s’écrase à quelques kilomètres de la base atomique de Thulé. À ce jour on ne sait toujours pas où de trouve la quatrième bombe !
La fin du livre retrace les activités de Jean Malaurie dans la région, et ce, sur des années.
Il nous explique les différents enjeux dans cette région.
Un superbe livre et des plus intéressants sur une région du monde que nous ne connaissons que très peu.