Une année en Provence
de Peter Mayle

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 21 décembre 2004
(Montréal - 54 ans)


La note:  étoiles
Charmant
Qui n’a jamais rêvé de déménager dans un endroit idyllique? C’est ce que Peter Mayle fait dans ce livre qui relate la première année de son couple en Provence. Il n’est pas question ici d’un roman, mais plutôt de chroniques du quotidien.

Mayle nous parle de son acclimatation, des gens, du paysage et de ses déboires en tant que britannique expatrié dans la campagne dorée du sud de la France. Aucunement écrit comme un guide touristique, le récit séparé par mois, fourmille d’anecdotes amusantes, de personnages picaresques et d’évocations de la nourriture; le vin, les truffes, le fromage de chèvre, l’huile d’olive. Le tout baigne dans une ambiance intime au rythme calme.

Les personnages sont caricaturaux ; tous les artisans de la table sont des maîtres ; tous les touristes sont des imbéciles et toutes les femmes sont des mères rustiques etc. Mais on excuse ce faux-pas puisque l’auteur est visiblement exubérant et veut nous faire partager le charme de la région qu’il l’a séduit.

C’est un regard tendre mais néanmoins extérieur sur les mœurs d’un coin de la France. Est-ce une représentation valide? Difficile à dire sans avoir passé un bon moment sur place. Après avoir terminé cette lecture, on a l’impression d’avoir voyagé un peu, les senteurs du terroir nous chatouillent les narines et notre appétit est bien acéré.
Chronique de l'installation d'un couple britannique en Provence 7 étoiles

En 12 chapitres -un par mois- l'année d'installation du Britannique Peter May et de son épouse dans le Lubéron près de Ménerbes. Le couple y a acheté un mas en pleine garrigue.
Une année fertile en changements. «  La Provence constitue un choc pour l'organisme septentrional. » avec son alimentation aux saveurs puissantes, son climat aux températures extrêmes, son mistral brutal et épuisant «  qui rendait fou bêtes et gens ». Il faut saisir les subtilités de l'accent des Provençaux, s'adapter à leur débit à la vitesse « de mitrailleuse » .

Il faut aussi rénover le mas, le rendre confortable, donc faire appel à des artisans locaux.
C'est l'occasion pour le couple d'entrer en contact avec les autochtones, d'observer leurs habitudes et de s'intégrer progressivement dans cette communauté qui va être désormais la leur.

L'ouvrage se présente comme une chronique de la vie en Provence vue par l'oeil neuf d'un étranger qui rappelle un peu la manière de Montesquieu dans LES LETTRES PERSANES . Mais loin d'être une satire mordante, elle ne témoigne que d'une ironie bienveillante teintée de tendresse .
Cela nous vaut une série d' anecdotes souvent cocasses, mais relatées par un narrateur qui a le sens de l'humour et qui garde, en bon britannique, sa capacité de distance et de dérision en toute circonstance.
Je pense en particulier au récit de scènes d'intempéries, de repas pantagruéliques auxquels le couple est invité et à celles qui concernent l'odyssée de la rénovation du mas. Elles rappellent les scènes narrées dans VOUS PLAISANTEZ MONSIEUR TANNER par Jean-Paul Dubois aux prises lui-aussi avec des artisans locaux qui ne parviennent jamais à tenir les délais .

Certains y verront une image stéréotypée de la Provence et des Provençaux. Il est vrai que certaines pages peuvent sembler écrites par Pagnol ou Alphonse Daudet. Peut-être est-ce aussi parce que le style de l'ouvrage – traduit de l'anglais – est d'une élégance classique et un peu apprêtée .

Quoi qu'il en soit, UNE ANNEE EN PROVENCE, présent chaque été en vitrine des libraires, constitue une agréable lecture estivale, et donne l'envie d'aller vérifier sur place s'il est toujours possible de déclarer, 26 ans après la parution de l'ouvrage «  Quelle chance nous avons de vivre ici ! »

Alma - - - ans - 4 août 2021


truffé d'humour pour décrire la Provence 7 étoiles

Peter Mayle, auteur anglais, réalise son rêve de s’installer en Provence avec sa femme. Ce récit tient quasi d’un journal personnel, puisqu’il est divisé en douze chapitres représentant les douze mois de l’année, dont le quotidien est évoqué sur un ton ironique. L’auteur nous dévoile la région avec un regard étranger, contenant un mélange d’admiration, de respect, d’ironie et de critiques : Le plaisir de la table qui n’en finit pas avec l’admirable façon des Français de raconter la gastronomie, les courses de chèvres, les courses au marché, les parties de pétanque, les vendanges, la cueillette de cerises, de champignons et la chasse aux truffes.

Il nous fait découvrir la campagne, les fêtes, les traditions locales, mettant en évidence la gestuelle. « À vrai dire, on peut suivre une conversation de loin sans en entendre un mot, en observant les mouvements des corps et des mains. » Que dire des subtilités phonétiques du dialecte si différent du français soigné? Plus que chez d’autres peuples, c’est par le langage que les étrangers se sentent étrangers dans ce pays. À l’instar des Anglais, faire connaissance avec autrui d’une poignée de main chaleureuse ne suffit pas, encore faut-il deux, trois, ou quatre baisers des deux cotés des joues, selon le sens à donner. Le point de vue de l’auteur sur les Français s’avère intéressant et devient presque une publicité pour la région de Provence. Cette façon de narrer, avec tant d’humour, a rendu son livre vite populaire. Sa renommée aura un coût à payer. Plusieurs touristes et journalistes débarquent dans la région, afin d’y trouver sa maison, si bien décrite dans son livre. Des amis anglais peuvent séjourner un jour, deux jours, parfois trois. Il faut tenir le coup!
La première moitié du livre, vive et gaie, instruit sur tout ce qu’il a pu lui-même acquérir de savoir-faire, mais par la suite, se rencontrent quelques répétitions. Peter Mayle a un style d’écriture des plus agréables qui donne le goût de retourner lire certains passages drolatiques. C’est une bonne lecture de vacances et surtout de détente.

Saumar - Montréal - 90 ans - 10 novembre 2012


Très caricatural quand même 5 étoiles

Oui, il est vrai que ce livre fleure bon les herbes de Provence et Dieu sait que nous aimons qu'elles nous chatouillent le nez. Il y a les lumières aussi et les superbes villages. Et là-bas, il faut aussi des "Tartarins", comme ailleurs, mais plus hauts en couleurs.

Il n'empêche que cela frôle bien souvent la caricature, même si elle n'est pas tout à fait fausse. Ce livre a aussi un petit air de "cracher dans la soupe".

Aussi Peter Mayle a-t-il décidé de changer de coin en Provence. Pourchassé qu'il était par les lecteurs d'un côté et rejeté par ceux qui avaient eu le tort de se reconnaître dans l'un ou l'autre portrait, plein d'humour british, mais peu flatteur...

Jules - Bruxelles - 79 ans - 13 octobre 2006


Chronique de la Provence par un sujet de Sa Majesté 7 étoiles

« Une année en Provence » est ce genre de livre que vous pouvez lire et relire en maintes occasions. Pour vous détendre parce que vous êtes stressés, pour sourire parce que vous êtes maussade, plutôt pour du positif somme toute.
Ce succès phénoménal a depuis eu des petits du même auteur, de qualités inégales, mais le premier du genre « Une année en Provence » s’avère une jolie réussite.
Il est conçu comme la chronique d’un couple anglais venu s’installer en Provence. Traité sous une forme souriante où les français, et surtout les provençaux, se font gentiment charrier. Tout y passe progressivement au fil de l’installation de nos anglais dans leur maison. Les relations avec les artisans (il faut remettre en état la vieille maison), avec les autochtones (vivre avec les voisins), avec l’Administration (faut bien), avec les touristes (en Provence !), avec ses amis quand ceux-ci vivent en Grande Bretagne et que vous êtes établis en Provence (ben oui, faut les comprendre !), avec la Gastronomie (la Provence c’est la France non ?), avec les chasseurs, les cueilleurs de champignons, les vendeurs de tapis, … et plus si affinités !
Mais tout ceci est fort gentiment traité, légèrement écrit. Il y a bien de légers passages de beaufitude mais dans l’ensemble transparait un amour amusé et étonné pour le pays et ses enfants.
A lire en moult occasions, encore une fois. Un peu comme un amuse-gueule pour apéritif. Un bon amuse-gueule.

Tistou - - 67 ans - 13 octobre 2006


un anglais en Provence 8 étoiles

Un publiciste anglais s'installe en Provence...
Il se retrouve confronté à des autochtones dont il ne comprend pas l'accent ni les moeurs !

Dans ce livre, la facconde et la bonhomie méridionales sont un vrai délice !

Lovelyvirginie - - 48 ans - 25 septembre 2005