Les vies rêvées de la baronne d'Oettingen
de Thomas Snégaroff

critiqué par Veneziano, le 14 avril 2024
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
L'immigrée russe fantasmée
La baronne d'Oettingen vient de Russie, mais n'est pas aussi aristocrate qu'elle veut bien le laisser penser. Pourtant, à la Belle époque, elle illumine les quartiers artistiques de Paris, en côtoyant notamment Apollinaire et l'aïeul de l'auteur, célèbre imprimeur d'art, ayant changé son nom de juif russe pour un nom plus classiquement slave. Cette muse multi-styles vit des fantasmes qu'elle fait naître, les adaptant à son public de l'heure, avant de tenter de dissimuler sa misère naissante.
Le climat d'émulation créative de l'époque en cette ville, son cosmopolitisme et un certain tropisme russe ont favorisé la naissance d'une sorte de mythe féminin, fort inspirant pour le milieu artistique. Cette biographie fait découvrir cette existence de manière fort heureuse et enrichissante. Elle enrichit sur une période, des facettes d'existences célèbre. Elle s'avère donc instructive et agréable.