Tant qu'il y aura des vaches
de Patricia Martel

critiqué par Nathafi, le 1 avril 2024
(SAINT-SOUPLET - 57 ans)


La note:  étoiles
La vache et la prisonnière
Patricia Martel évoque dans ce livre la descente aux enfers d'une jeune journaliste quittée par l'homme de sa vie brutalement.
Celle-ci se lance dans une introspection de sa condition et de son être, qui la mène au moral des plus bas, à une déconsidération d'elle-même.
Pourtant elle va se raccrocher à une branche, une raison de vivre qui devrait lui permettre de remonter.

Victime de cette descente fulgurante, la jeune femme présente soudain un intérêt certain pour les vaches. Elles qu'elle trouve si dociles, trop dociles...
C'est à l'occasion du mariage de sa meilleure amie qu'elle s'échappe des festivités, et s'intéresse aux vaches non loin de là, qu'elle décide de libérer de leur pré.
Bien sûr c'est un échec, un de plus, et cet échec va la plonger dans l'univers des vaches, du bétail dans sa globalité et lui faire découvrir tant d'informations qu'elle se jettera dans un long travail de lectures et de documentation.

On peut en rire, d'ailleurs Patricia Martel use de dérision dans ces pages, mais à mesure de la lecture on se rend compte que ces recherches ne sont pas vaines. Les parallèles que la journaliste fait avec sa propre vie ne sont pas anodins, il ne s'agit pas seulement d'un roman sur le thème de l'amour perdu, il s'agit bien d'un manifeste qui surgit de ces lignes.

On adhère ou pas à ce cheminement de pensées, mais le contenu est intéressant et nous permet de porter un autre regard sur les vaches au regard plutôt inexpressif et qui semblent résignées à ruminer le plus clair de leur temps, ce qui peut nous donner à réfléchir...