Ecrire l'urgence
de Germain Roesz

critiqué par JPGP, le 27 mars 2024
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Germain Roesz et les errances
Dans ce beau l'espace est l'instant, mais il est aussi le ventre. En en étant exclu l'auteur vit par procuration des douleurs sures. Il poursuit son chemin . A savoir celui où il cherche à dénoncer ses propres manques en se faisant gardien de nuit plus que tuteur des jours. Il n'est pas le seul car chacun suffit sa peine.

Une jactance de peu reste très poétique. L'oubli serait une vengeance. Il suffit de lire ce récit en lambeaux comme presu venu de partout et de nulle part. Il suffit d'errer. Chaque court poème ne vient pas soulager de la précédente. Mais l'ateur ne se veut pas l'otage de son passé. Il ne lui faut plus qu'un grand courage face à sa certitude de ne jamais se quitter.

Il lutte toute sa faiblesse et son désarroi pour rejoindre parfois le non-vivre ou le chagrin dont la musique vient à s'enrayer. L'auteur y a laissé des plumes, il ne peut plus rien en faire. On peut appeler cela la maladie de la vie ou celle de la mort que l'on se donne ou qui nous est donné.

Jean-Paul Gavard-Perret