Un dossier perdu
de Colette Renard

critiqué par Froidmont, le 13 mars 2024
(Laon - 32 ans)


La note:  étoiles
Un de perdu, dix de retrouvés (malheureusement)
Il voulut enrichir le monde en appauvrissant quelques riches ; mais quand on bat le fer il gronde, et la pointe d’acier se fiche au cœur de qui la contrarie, de qui au cours de ses recherches, pourrait ruiner l’économie pour tendre aux plus pauvres la perche.
Christopher commit cette faute, avançant qu’il était possible que de nos sociétés on ôte cet ancien fer irréductible pour lui préférer à la place un matériau nouveau, ductile, moins coûteux et de moindre masse. Pour le concevoir il s’exile loin de sa natale Angleterre, mais les lobbys jamais ne lâchent et jusqu’en parisienne terre ils le poursuivent sans relâche.
Deux frais amis de cette ville l’aideront pour qu’il dissimule, conçoive et tisse et pour qu’il file avant que ces sombres émules ne puissent mener à son terme ou le projet de tout détruire ou de lui trouer l’épiderme ; ils ne savent trop quoi prédire.


Cela se lit, c’est distrayant et convenablement construit, mais un peu bête par moment : car le danger vivement luit, mais la mère ne comprend pas que Christopher soit si méfiant quand on l’invite pour qu’il voie deux inconnus qui soi-disant réclament tout de ses travaux pour les mener à son patron, procédé ni dans les tuyaux ni dans l’actuelle façon. L’action se relance souvent par des mauvaises décisions, des risques pris sans que vraiment nous n’y voyons l’obligation.

C’est curieux comme ce roman semble hésiter entre deux tons. Il semble surtout pour enfants (des phrases sans complexion, un lexique à portée de main, un ton quelquefois un peu niais) mais a une mauvaise fin, un échec total et complet. Il présente en outre au début deux pages d’une réflexion qui expose tous les abus, fils de la mondialisation.

C’est donc un livre un peu boiteux qui, sans être un mauvais roman, n’est pas un spécimen heureux qu’on lirait nécessairement.