Molière à la campagne
de Emmanuelle Delacomptée

critiqué par Alma, le 2 mars 2024
( - - ans)


La note:  étoiles
Grandeur et misère d'une jeune prof démunie.
Un récit de vie ou plutôt de survie en milieu inhospitalier .
Celui d'une jeune prof de Lettres, Emmanuelle Delacomptée, fraîchement émoulue de l'université, envoyée pour son premier poste dans un collège rural d'une modeste bourgade dans « les tréfonds de l'Ouest » : le collège des 7 grains d'Or, « au beau milieu des champs de maïs »
Un endroit étranger à cette parisienne issue d'un milieu intello et favorisé, censée enseigner les Lettres à des élèves de 14 ans dont le langage, les goûts et les préoccupations sont très éloignées des oeuvres aux programme.
Quant au jargon abscons des instructions officielles et les vagues conseils de ceux qui sont censées l'aider, ils ne sont d'aucun secours à cette jeune prof démunie plongée dans la fosse aux lions .

Son épopée quotidienne, à la fois burlesque et pathétique, est construite sur une succession de petits chapitres et forme une comédie bouffonne, souvent digne d'un album de BD .
Si les séquences portant sur l'administration et les consignes pédagogiques m'ont semblé vraisemblables, celles qui relatent l'enfer du quotidien de la classe face à des élèves qui n'en ont rien à cirer de l'école m'ont paru caricaturales.

Signalons qu'après avoir enseigné 1 an dans ce collège, puis en Seine-Saint-Denis, Emmanuelle Delacomptée s'est tournée vers le monde de l'édition et est devenue éditrice chez Robert Laffont .