Commandant
de Edoardo De Angelis, Sandro Veronesi

critiqué par Nav33, le 7 février 2024
( - 76 ans)


La note:  étoiles
De l'angoisse , de la cuisine , de l'humanité
Une histoire de sous-marin cela fascine toujours en littérature comme au cinéma. Ici on découvre pleinement les conditions de vie épouvantables au début de la deuxième guerre mondiale dans un vaisseau de la marine italienne. La dureté des conditions est rendue moins insupportable par l'aura d'un commandant d'exception , par ses qualités de marin , son intuition supérieure de guerrier , mais aussi en même temps par son humanisme. D'autres membres de l'équipage allègent également cette odyssée aux confins des profondeurs et de la mort. C'est notamment le cas du cuisinier , tant les mets italiens tiennent une place immense dans l'imagination et parfois les estomacs des marins.
Cet ensemble de paradoxes médusera des marins Flamands lors d'une improbable rencontre . Elle surprendra aussi l'amiral allemand Dönitz moins nourri des subtilités et de l'humanisme d'un esprit italien , même si ce dernier est un serviteur loyal d'un régime fasciste .

Je pense qu'il est plus intéressant de lire la préface après le roman. Celle-ci explique la motivation des auteurs pour la rédaction de ce récit dont l'écho résonne dans notre époque , pour les descendants de ce drame , comme pour ceux qui tentent d'atténuer ceux de leurs contemporains.