La trilogie des ombres: Les anges de Babylone (2)
de Ghislain Gilberti

critiqué par Incertitudes, le 26 décembre 2023
( - 39 ans)


La note:  étoiles
Un tourbillon de noirceur
Il ne s'agit pas de remettre en cause les talents d'écriture de M. Gilberti. Pour moi, c'est probablement le plus grand auteur français de romans policiers. Bien loin devant ses collègues Chattam, Saussey, Minier, Denjean, Norek, Thilliez et j'en passe. Seul Cédric Sire lui arrive à la cheville peut-être. Gilberti écrit avec son cœur, ses tripes, il met beaucoup de lui-même, de sa vie personnelle, ses fêlures.

Mais, parfois, je me dis que cette saga Borderline va trop loin dans sa radicalité. Je les prenais, moi le premier, pour de banals trafiquants de drogue. Un peu plus givrés que les autres, ok. Mais Gilbert, et c'est habile de sa part, souhaite nous emmener plus loin. Que mijotent-ils ? Est-ce que ce ne serait bien plus que du trafic, des règlements de compte, du deal dans le domaine des musiques électroniques ? Est-ce qu'ils n'auraient pas derrière la tête un autre modèle de société qu'ils chercheraient à imposer ?

Ça, c'est une première chose. Face à ça, les policiers sont tous démunis. Honnêtement, contre cette bande de psychopathes, ils se font tous hacher menu. Ils ont toujours un coup d'avance. Il n'y a que l'armée qui pourrait avoir le répondant nécessaire.

Il faut bien avoir ça à l'esprit. Les Anges de Babylone, c'est un groupe terroriste prêt à tout balayer sur son passage y compris des animaux. Gilberti met une intensité de dingue dans ses scènes d'action digne du cinéma. Tous ses personnages, Sanchez en tête et son équipe, passent à la moulinette. Il faut vraiment avoir le cœur bien accroché.