Les danses de Roberto Succo
de Véronique Bergen

critiqué par JPGP, le 2 décembre 2023
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Véronique Bergen ange noire en cuissardes
Celle qui a toujours redouté d'être biberonnée par la première promenade du cher Jean-Jacques propose ici d'étranges ballades bruxelloises dont le sombre héros et Roberto Succo assassin et poète déjà mis en scène dans une œuvre de Bernard-Mrie Koltès

Campée dans ses cuissardes et comme Jean Genet qui "métamorphosait les crachats en pierres précieuses", la philophe déambule dans une Bruxelles "éventrée éboulis des siècles, qui, exhibant ses entrailles, dégorge des pans de son passé. A défaut de présent et de futur, elle revient sur différents pans du passé en une sorte de romantisme noire.

La vue de ses cuissardes aurait pu irriter Rousseau et exciter Succo. Mais l'auteur n'en a cure, elle poursuit sa mise en pièces de certains tabous sociaux.. Entre Succo et ses semblables des ponts ont été sectionnés et aucun "dieu ou anti-dieu ne rétablira le cordon ombilical". Et l'habile sorcière délivre nos esprits de bien d'ides reçues en ses chorégraphies et leurs traversées.

Jean-Paul Gavard-Perret