Port-Soudan
de Olivier Rolin

critiqué par Léonce_laplanche, le 30 novembre 2004
(Périgueux - 87 ans)


La note:  étoiles
Pas pour moi non plus !
Je viens de lire la critique de Sahkti à propos de « Tigre en papier ». C’est un livre que je n’ai pas lu et que je ne lirai jamais, mais il m’est revenu en tête un sentiment tout à fait semblable à propos de « Port-Soudan » du même auteur ! Seules différences : je l’ai lu consciencieusement, en entier…et j’ai perdu mon temps !
Le narrateur, ancien marin est devenu directeur du port de Port-Soudan, c'est à dire largement inactif depuis que le port est ensablé.
Il apprend la mort en France, de l'un de ses anciens amis, mais sans détail aucun.
Il décide d'aller enquêter sur place pour comprendre cette disparition.
C'est donc l'histoire de la reconstitution, à partir de petits riens, des derniers mois de vie de l'ami appelé A.
Suivent 125 pages de narration, à l'imparfait ! Pas un seul dialogue ! Le texte est écrit très correctement (c’est la moindre des choses), mais il est d’une monotonie, et d’un ennui !
La reconstitution est sans valeur : il n'y a pas de contradicteur.
Un livre sans matière et sans appuis…un gruyère où le vide aurait remporté la partie !
Bon, soyons charitable…. Ce n’est pas un bon livre à mon sens.
lAssez de cet avis... 4 étoiles

Oui, je suis assez d'accord avec la critique de Léonce laplanche sur ce livre.

En voyant sa critique, je me suis dit "Mais j'ai ce livre..." tout en étant tout à fait incapable de me souvenir quelle était l'histoire qu'il racontait. Le trou !... Or, cela, c'est assez rare avec les livres que j'ai lu, même si c'était il y a dix ou quinze ans.

Je l'ai donc sorti de la bibliothèque et j'ai découvert que j'avais quand-même souligné quelques lignes au fil des pages.

L'auteur se lance souvent dans des réflexions sur son époque et écrit que nous sommes arrivés à une époque "... où le fil s'était rompu qui liait, à travers l'histoire, le présent aux âges antiques, la profondeur lisible, intelligible du temps ayant été effacée par le moutonnement d'une actualité informe et redondante."

Ouria, ou Liberté, dit que chaque homme a en lui " un versant de lui-même roulant vers l'obscurité, un autre vers la lumière... Tous les hommes, disait-elle, avaient une double pente: mais chez certains elle était si peu marquée que les eaux, de quelque qu'elles s'écoulassent, adoptaient un cours paisible, tandis que chez d'autres la moindre pluie faisait naître des torrents qui emportaient tout sur leur passage."

Voilà, je peux retrouver des phrases soulignées (à tort ou à raison) mais je n'ai pas gardé nopn plus une impression fulgurante de ce livre !... Je confirme cependant qu'il est bien écrit.

Jules - Bruxelles - 79 ans - 2 décembre 2004