Une Mercedes blanche avec des ailerons
de James Hawes

critiqué par Cameleona, le 18 mars 2001
(Bruxelles - - ans)


La note:  étoiles
Tarantinesque!
Dans un style direct, sans temps morts et avec cet humour anglais qui nous fait craquer, nous autres continentaux, voici le manuel du parfait braqueur de banque (catégorie amateur).
L’intrigue démarre au quart de tour, avec une bande de copains complètement déjantés : Suzy la Veuve noire, l’accro aux belles caisses ; Brady, le plus stupide, fétichiste de Tarantino ; Chicho, l'Espagnol qui « parlé commé ça, tou vois ? » ; et le chef, qui raconte au fur et à mesure le déroulement des événements, avec une sincérité pince-sans-rire à se rouler par terre…
Cette bande de touristes mal assortis va nous monter tant bien que mal le braquage du siècle, à l’aide d'un plan tellement abracadabrant qu’il pourrait bien marcher ! « Une Mercedes blanche avec des ailerons » contient le récit de tous les préparatifs puis du casse en lui-même, avec en prime les états d'âme des braqueurs en herbe.
Notre leader, bien entendu, va tomber amoureux de la seule fille de la bande, la belle Suzy, ce qui perturbe quelque peu sa concentration. Pendant ce temps Brady se livre à son activité favorite : se balader en ville déguisé en Doggy (vous savez bien, les types en costume noir qui ont des noms de couleur, dans « Reservoir Dogs » de Tarantino).
Le seul qui semble à peu près normal, c'est Chicho, qui ponctue la moitié de ses phrases par un optimiste « qué cé facile pour moi ! » On rit du début à la fin, tellement l’histoire et les personnages paraissent surréalistes : les délires philosophiques du narrateur, en particulier, valent le détour. Ai-je précisé qu’il vivait dans la cabane à outils du jardin londonien de sa grande soeur ?