Moins pour plus
de Jason Hickel

critiqué par Colen8, le 8 octobre 2023
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Le PIB au pilori
Le réquisitoire contre le PIB pour mesurer la croissance est sévère. Au nom de l’écologie il se double d’une charge véhémente contre les pillages illimités sans réciprocité. Le dogme selon lequel seule la croissance permet le progrès est un leurre imputé à l’ordre capitaliste occidental. La pensée animiste perçoit l’unité de ce qui est sur Terre. Avec Platon, la Bible, les autres monothéismes le dualisme s’est répandu en Occident. Fort de ce concept l’être humain seul à se sentir doté d’un esprit ou d’une âme a affirmé sa supériorité sur l’ensemble du vivant y compris sur les corps. Au fil des siècles les plus puissants se sont autorisés à s’approprier les biens communs par la force ainsi qu’à traiter les produits de la nature en objets destiné à leur seul profit.
L’amalgame du vrai, du vraisemblable, de la pensée magique conduisent Jason Hickel et d’autres écologistes à promouvoir la sortie d’un capitalisme peu enclin à limiter l’extraction et l’usage des ressources naturelles ni à tenter de les régénérer. En proposant de travailler moins au lieu de toujours plus, son objectif vise à privilégier le progrès social et la solidarité contre l’enrichissement abusif, par conséquent à créer plus de bien-être, de justice et d’égalité pour les collectivités, moins de déchets et de gaspillages nuisibles pour l’environnement. Il souhaite redonner du sens à la démocratie détournée par le lobbying d’une infime minorité usant de ses richesses pour influencer les pouvoirs politiques au détriment de l’intérêt général présent et à venir.
NB : Quelques chiffres n’ont pas de sens : des PIB de plusieurs milliers de milliards exprimés en simples milliards, des superficies en millions de mètres carrés au lieu de millions de km carrés…