Le phare d'un monde flottant
de David Payne

critiqué par Nirvana, le 24 novembre 2004
(Bruxelles - 51 ans)


La note:  étoiles
Se chercher soi-même à travers les autres
Joe Madden, jeune anthropologue, revient à Little Roanoke, petite ville de pêcheurs de Caroline du Nord, où il a passé son enfance.
Son but, cette fois, est d'étudier cette communauté d'hommes rudes, à la mentalité conservatrice. Pour mieux s'intégrer, il se fait engager sur un chalutier, et découvre la vie rude des marins. Sa rencontre avec Day, femme médecin dont la vision moderne de la gynécologie se heurte au conservatisme des villageois, va faire naître une idylle qui replonge Joe dans de douloureux souvenirs familiaux. Lui qui vit en permanence en observateur des autres, témoin de sa propre vie, va devoir en devenir acteur.
Je suis mitigée sur ce roman. Le sujet m'attirait, il y a de réels moments d'émotions (notamment entre Joe et son père), la quête de soi est bien abordée, par contre le côté sentimental du roman ne m'a pas du tout émue, je l'ai trouvée sans relief, pour moi "l'alchimie" dans le couple n'était pas du tout palpable. Ce qui n'a pas facilité ma lecture, c'est aussi le vocabulaire spécifique à la vie sur un bateau. Sûrement très bien écrit pour un connaisseur (l'auteur a lui-même, après ses études, travaillé sur un chalutier à 22 ans), sans connaissances en la matière certains passages ont été lus sans pouvoir "visualiser" la situation. Un exemple sera plus parlant (page 313):
" Il déroule cinquante brasses de câble du tambour tribord, le tranche avec les cisailles et grimpe sur le toit du rouf où il l'assemble autour du mât en écartant les torons rigides. Ray et Joe préparent une touline de petit calibre et attachent un flotteur au bout..."
Une vague idée qu'ils font leur boulot, mais aucun moyen de voir ce qu'ils font vraiment.
D'accord 5 étoiles

Je rejoins tout à fait l'avis de Nirvana. Le sujet m'attirait, mais je n'ai pas trouvé l'intensité que j'y cherchais. Quant aux termes relatifs aux bateaux, même avec un dictionnaire à portée de main, il n'est pas certain que j'aie bien visualisé ce que voulait dire l'auteur.
Un livre que je vais sans doute très vite oublier.

Bernard2 - DAX - 75 ans - 5 avril 2008