Perspective(s)
de Laurent Binet

critiqué par Veneziano, le 17 septembre 2023
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
La mort suspecte d'un peintre sulfureux
C'est dans la Florence de la Renaissance que l'auteur choisit de placer son nouveau roman chronique, et il lui donne la forme épistolaire. Un peintre est retrouvé assassiné, et il s'avère qu'il a dressé un tableau érotique de Vénus, dont le visage est nettement inspiré de Marie de Médicis, fille du duc de Florence, et nièce de la Reine de France. Les conservateurs leurs et prélats d'Eglise crient au scandale devant l'œuvre, les férus d'histoire de l'art, parmi lesquels le célèbre Vasari, Michel-Ange en personne et le duc lui-même, souhaitent réhabiliter le peintre. Et commence la recherche de l'assassin. L'héritière offensée mène même une sorte de fugue au milieu.

L'intrigue ne manque pas de rebondissements , d'affrontements fumants, via un style alerte. Le thème comme la forme s'avèrent fort originaux. Ce roman est fin, vif et élégant. Bravo !!!
mort suspecte d'un peintre 8 étoiles

PERSPECTIVE(S)


L'histoire se situe en 1557, en pleine Renaissance , au moment où se heurtent en Europe la soif de création et de créativité des artistes tels que Michel Ange ou Pontormio et la réaction de l'Eglise et du pape Paul IV qui ne veut plus de nu(e)s dans les musées.
C'est la chasse aux protestants, aux juifs, aux « hérétiques » et au modernisme.
Des artistes plient et acceptent les diktats, d'autres résistent.
Nous sommes à Florence dans sa grande splendeur.
Pontormio, le grand peintre est trouvé mort à côté de son œuvre.
Un « inconnu » l'aurait assassiné, pourquoi et comment ?
Le Duc de Florence veut connaître la vérité.
L'auteur de ce livre s'appuie sur de nombreux courriers que des acteurs de cette époque ont écrits. Il les relie ensemble d'une manière chronologique et en fait un roman intéressant même pour des néophytes comme moi.
C'est un véritable polar historique qui nous est offert.
L'intrigue policière baigne dans des jeux de cours, des rivalités historiques entre ce duc qui se moque du Pape mais serait prêt à le suivre si ce dernier pouvait l'aider à monter dur le trône de Toscane .
Les jeux de l'amour sont présents avec la jeune princesse qui tombe amoureuse d'un page, l'épouse clandestinement et s'enfuit avec lui.
Il y a la fiction , certes qui doit exister un peu dans ce récit mais la réalité historique. Tous ces gens ont bien existé mais dans la vie les princesses n'épousent pas des roturiers ou du moins sont rappelées à l'ordre social.
Le dénouement vous surprendra.
Quelle est la part de vérité ? Le coupable qui se dénonce est-il vraiment l'assassin !

Jean-François Chalot

CHALOT - Vaux le Pénil - 76 ans - 16 mai 2024


Rasoir ! 4 étoiles

Giorgio Vasari, peintre et conseiller de Cosimo de Médicis, mène une enquête pour essayer de déterminer qui a tué le peintre Jacopo da Pontormo alors qu’il terminait les fresques d’une église à Florence. Cette enquête est relatée sous forme de lettres échangées entre les différents personnages impliqués dans cette histoire. Hélas, le nombre des protagonistes est élevé et le lecteur s’y perd, malgré leur liste déroulée en début de roman.
En parallèle de cette histoire, un tableau représentant Marie, la fille de Cosimo de Médicis, dans une posture peu flatteuse fait l’objet d’une intrigue et d’un complot commandité par sa tante Catherine, reine de France.
Ce livre m’a barbée au plus haut point. C’est tiré en longueur et verbeux. Toutes les lettres sont écrites dans le même style pompeux de l’époque. Au secours !

Pascale Ew. - - 56 ans - 24 avril 2024