Boomerangs: Comment la mise à mal de notre environnement met en danger la santé humaine
de Guillaume Decocq

critiqué par Colen8, le 20 août 2023
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Toujours plus… de poisons
Depuis l’alerte lancée il y a 60 ans par la biologiste américaine Rachel Carson(1) les choses n’ont fait qu’empirer. Entre d’un côté les écologistes, les défenseurs de l’environnement, ceux de la santé publique, de l’autre les puissants lobbies agro-pharmaco-industriels, les institutions traînent à prendre la juste mesure des effets délétères observés décennie après décennie sur la biodiversité du vivant végétal, animal et humain. Les tenants du laisser-faire jamais à court d’arguments contestent sans relâche les preuves accumulées. Ils expriment un possible doute, justifient la priorité donnée à la défense de l’économie, l’emploi, la paix sociale etc.
Depuis le DDT ont été dénoncés des milliers de classes de produits chimiques industriels, d’aliments suspects, de médicaments à scandales. Leur affinité générale pour les tissus graisseux, leur faculté une fois ingérés à se loger dans le corps et à y rester explique aussi nombre de résistances aux traitements et pas seulement aux antibiotiques. Au terme d’un long travail documentaire remontant jusqu’au récit des origines, fort de son expertise pharmacologique, le professeur Decocq déroule courageusement son approche systémique de la santé prenant en compte principalement deux types d’effets et de conséquences :
- L’effet cocktail résultant d’interactions toxiques immédiates avérées ou possibles entre différents ingrédients externes à l’être humain dans un court laps de temps,
- Le cumul sur le long terme de polluants permanents nocifs pour l’environnement, avec leurs conséquences sur la chaîne et les habitudes alimentaires sources des pathologies dites de civilisation.
(1) « Printemps silencieux » dénonçant les ravages du DDT, interdit théoriquement en 1972, toujours utilisé dans les zones où sévit le paludisme