Magi - The Labyrinth of Magic, tome 16
de Shinobu Ōtaka

critiqué par Koolasuchus, le 29 juillet 2023
(Laon - 34 ans)


La note:  étoiles
Titos Alexius
Progressant brillamment dans ses études de magie à l'académie de Magnostadt, Aladin est tout désigné pour être le major de promotion. Toutefois, l'arrivée de Titos, un jeune sorcier à la puissance supérieure à celle de notre héros, change la donne et la confrontation devient dès lors inévitable...

Nous retrouvons donc Aladin dans ce tome qui lui est d'ailleurs totalement consacré, Ali Baba et Morgiane passant allègrement leur tour dans ce volume. Le programme reste néanmoins assez chargé car dans un premier temps Aladin va donc faire connaissance avec Titos, personnage mystérieux ayant l'air de cacher de lourds secrets. Cette rencontre va donc mener à un combat entre les deux mages peut-être un peu court mais assez intense avant que le nouveau venu se dévoile un peu plus. En soi, Titos est un personnage des plus intéressant mais autant son introduction le présentait comme froid et dédaigneux, autant son caractère change du tout au tout au bout de quelques pages en devenant gentil, voire naïf. Ce retournement de situation étant assez rapide il en devient assez maladroit et un peu plus de nuance n'aurait pas été superflue.

Il faut dire aussi que l'intrigue laisse peu le temps de s'étaler car quasi-instantanément après, Aladin, Sphintos et Titos s'allient pour partir à la découverte de Magnostadt et notamment de son côté sombre. De prime abord ce pays a tout l'air d'être une véritable utopie dans laquelle les magiciens peuvent vivre librement et sans contraintes et où la magie permet d'assurer un niveau de vie confortable mais bien évidemment, cela a une lourde contrepartie qu'Aladin et ses compagnons vont vite découvrir. En effet, là aussi on n'a pas le temps de s'ennuyer et il ne faudra pas longtemps pour découvrir ce qu'il se passe à Magnostadt, qui, comme on pouvait le penser, n'est pas un pays aussi idyllique que l'on pourrait le croire.

Avançant à grande vitesse comme bien souvent, cette seconde partie ne laisse pas de temps morts et même si je trouve quand même qu'Aladin découvre les réponses à ses questions beaucoup trop rapidement cela permet au récit de ne pas s'enliser. A première vue en effet, les révélations contenues dans ce tome semblent assez convenues et l'on ne sera guère étonné du sort réservé aux non-magiciens à Magnostatd. Toutefois, quelques éléments laissés en suspens semblent faire croire que le ton manichéiste ne l'est qu'en façade et que le doyen de Magnostadt garde quelques secrets sous le coude.

Malgré quelques maladresses, notamment sur l'introduction de Titos, et une deuxième partie un peu cliché, ce tome n'est pas forcément des plus original mais reste tout de même globalement satisfaisant. Au moins il ne tourne pas autour du pot et laisser à penser que la suite de l'histoire sera peut-être un peu plus surprenante.