Maryse de Francine Noël
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Avoir 20 en 1968, à Montréal
Maryse est Montréalaise, elle est née dans un quartier pauvre, a été placée chez les soeurs, et on fait sa connaissance à 21 ans en 1968. Nous aurons la chance de la cotoyer pendant 7 ans, visitant par ses yeux cette période beatnik où les idées étaient tellement mises en avant...
Maryse est tourmentée, peu sûre d'elle, intellectuelle, vivante, magique. Moi je l'adore !
Elle s'est élevée hors de sa condition natale, mais ne parvient pas vraiment à se situer socialement, fait des éudes littéraires, fréquente ce milieu étudiant flyé, tombe amoureuse, a des amis, vit quoi. Francine Noël nous brosse de superbes portraits de personnalités, c'est ahurissant de modernité, bourré de jeux de mots, très poussé psychologiquement. Le monde professoral en prend un peu pour son grade, mais ses chroniques floues comme elles se nomment sont tellement pleines de tendresse et d'humour que tout passe.
C'est assurément un livre phare, témoin d'une époque, avoir 20 ans en 68 et être Canadienne-française... Moi qui naissait à cette époque de l'autre côté de l'Atlantique, je me suis énormément reconnue dans plein de choses.
Peut-être que ça peut plus toucher les femmes que les hommes, c'est assurément une vision féminine de la vie et de la société....
Bref, plongez dans ces chroniques, dans le monde de Maryse, et faîtes provision de douceur et d'humour....
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Les éditions
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Maryse [Texte imprimé] Francine Noël présentation de Gilles Marcotte
de Noël, Francine Marcotte, Gilles (Préfacier)
Bibliothèque québécoise / Bibliothèque québécoise
ISBN : 9782894060919 ; 15,00 € ; 07/01/1995 ; 523 p. ; Broché
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Les femmes au pouvoir
Critique de Libris québécis (Montréal, Inscrit(e) le 22 novembre 2002, 82 ans) - 17 novembre 2004
L'auteure décrit très bien la femme québécoise qui se sent inférieure à l'homme et surtout à l'homme d'ailleurs comme en fait preuve Folle de Nelly Arcan. En somme, Maryse est une femme du peuple d'origine irlandaise comme beaucoup de Québécois comme moi. Même si l'on est un homme, on se reconnaît en elle parce que la même dynamique jouait pour nous. Les étudiants restaient bouche bée devant les étudiantes françaises (ou d'ailleurs) de l'université. On se taisait pour les écouter avec admiration comme si notre salut devait passer par autrui. Maryse apprendra à devenir un être entier qui n'a pas besoin de tuteur. Grosso modo, c'est une prise en charge de soi par sa propre conscience. Même si Francine Noël en fait un discours féministe, la même problématique s'est posée aux garçons de la vingtaine à l'époque. On calquait les autres pour se donner de la personnalité. Je ris aujourd'hui quand je me rappelle de Robert Charlebois qui parlait avec l'accent français pour se donner un genre alors qu'il fréquentait le collège Grasset. On connaît ses premières chansons qui véhiculaient l'accent québécois comme pas un ne l'avait fait avant lui.
C'est une oeuvre merveilleuse qui renferme toutes les aspirations, autant des femmes que des hommes des années 60-70, les plus belles que nous ayons vécues si l'on est nés à partir de 1942, année de ma naissance. Bref, c'est l'histoire racontée avec amour du réveil du peuple québécois.
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