L'étoile du matin
de Karl Ove Knausgård

critiqué par Pacmann, le 14 février 2024
(Tamise - 59 ans)


La note:  étoiles
Dieu existe et la mort n'existerait pas
Après les six tomes de l’œuvre « Mon combat », romans évoquant la vie de l’auteur norvégien (je n’ai à ce jour lu que le premier), suivis de la série des quatre saisons, il semble s’atteler à une nouvelle saga sur le thème de la mort.

Pourquoi pas, car si tellement de romans se tournent vers des sujets plus vendeurs. Il n’y a pas à de ma part aucun abjection à aborder un tel thème plus que fondamental que les histoires d’amour ou d’amitié. Car si certains n’ont jamais réellement la chance d’avoir de vrais amis ou d’atteindre l’état amoureux, tout le monde semble devoir finir par rencontrer la mort. C’est aussi volontairement que je laisse planer un doute ; suite à la lecture.

L’option littéraire retenue est un roman choral qui se déroule sur deux journées et qui tourne autour de plusieurs personnages dont certains sont liés tout en profitant des chapitres pour développer des pensées sur l’existence, Dieu, et la mort en évoquant philosophes, références religieuses ou mythologiques.

On pourrait tenter de résumer l’histoire de certains personnages attachants comme Arne, Katherine ou Egie, mais là n’est pas le cœur de l’intérêt de ce roman puissant, peut-être parfois dérangeant mais dans la lignée d’une œuvre exceptionnelle d’un auteur potentiellement nobélisable.

Certes on risque de se perdre un peu en ne se rappelant plus immédiatement qui est qui et, qui est lié à quelle histoire mais au final on retiendra un roman d’une grande poésie et à l’écriture envoûtante d’un auteur majeur et sans doute aussi tourmenté.