Drigailles
de Daniel Pozner

critiqué par JPGP, le 5 juin 2023
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Le bric-à-brac de Daniel Pozner
Daniel Pozner poursuit une littérature hors de ses gonds. Tout s'y dépoitraille. Les rois même nus son morts et les polichinelles ont déserté les tiroirs. L'auteur joue Ribouldingue des Pieds Nickelés et, sinon la Dame en noir, du moins son parfum.

Tout cela fend la poire et sent parfois l'alcool de même fuit; mais on ne rigole pas toujours pour autant. Tout un monde est réuni dans un bric-à-brac de la cause commune - avant la fosse du même nom où il n'est pas prêt à faire la dalle.

En attendant avec Pozner nous avançons au pas de charge. Nous ne savons pas trop où mais nous y allons en enfant perdu du siècle mi ange, mi démon. Si proches, si loin. Dans des échos d'un "Oh ! les beaux jours" façon Beckett là où se mêlent tragédie et farce.

La plus belle des hérésies littéraires est donc bien là où tout ferraille entre les désirs et leur reste. Le tout sur un tempo rapide et un eldorado d'ombres passagères ou non. Entre ébauches futuristes et lapis-lazulis surréalistes qle texte nous laisse ébahis. C'est à de tels instants que l'on se dit que la littérature vaut la peine d'être lue. C'est un train fantôme que rien n'arrête. Même pas ses freins. A bon entendeur salut !.

Jean-Paul Gavard-Perret