La petite fille aux allumettes
de Véronique Olmi

critiqué par Clarabel, le 6 novembre 2004
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Sinistre
Quand Véronique Olmi décide de revoir un conte d'Andersen, elle s'attaque à "La petite fille aux allumettes" et transpose l'histoire de la petite fille pauvre, dans la nuit glaciale de la Saint Sylvestre, à l'été caniculaire, quelque part près d'une plage de sable fréquentée par des touristes, qui vont et viennent distraitement dans l'église également. Cette fois, c'est Andréa qui vit seule dans la rue. Elle est à bout, elle a très soif et mal aux pieds. Boire devient une obsession, jusqu'à songer renverser les verres de pastis délaissées par les touristes, briser les glaçons avec ses chaussures et sucer les mille morceaux éparpillés. Mais Andrea se réfugie dans l'église, brûle le plus beau des cierges et songe à sa grand-mère... Un conte des temps modernes, en somme. Véronique Olmi en profite pour fustiger tous ces petits travers de la vie ordinaire et actuelle de son écriture implacable. Bien sûr on a pitié d'Andréa et on se moque aussi des touristes sur les plages ou dans les églises. Mais bon, la misère est suffisamment présente dans les journaux pour ne pas en rajouter dans les livres - je trouve. Lue en moins d'une heure, cette histoire touchante n'en est pas moins sinistre et lugubre. L'histoire originale est glissée en fin de livre, histoire de.